Des appels se multiplient pour la relance du projet du tramway de Batna, en stagnation depuis de nombreuses années. Les autorités compétentes ont, à plusieurs reprises, précisé que le projet n’était pas annulé mais simplement gelé, en raison de la conjoncture économique difficile que traversait le pays. Cependant, ces déclarations n’ont pas suffi à apaiser les préoccupations des cadres locaux, qui continuent de demander avec insistance que des efforts soient consentis pour le relancer. Il y a trois ans, des sources officielles annonçaient que le projet du tramway de Batna était entré dans sa phase de consultation des entreprises de réalisation, après l’achèvement des études de faisabilité. Le coût de l’opération était alors estimé à 36,5 milliards de dinars. Selon les plans initiaux, la première ligne du tramway devrait s’étendre sur une distance de 15 kilomètres, reliant le quartier Bouzourane au pôle urbain de Hamla, en passant par le centre-ville et l’université centrale. Le tracé prévoit la construction de 24 stations, permettant ainsi de prendre en charge de manière adéquate les besoins de la population en matière de transport urbain. Cette infrastructure s’inscrit dans une vision plus large du développement urbain durable. En effet, le tramway, en tant que moyen de transport collectif moderne et écologique, s’impose comme l’une des meilleures solutions pour faire face aux problèmes de déplacement des citoyens en milieu urbain. Il offre de nombreux avantages, notamment la facilitation des déplacements, le désengorgement du trafic routier, ainsi que la réduction de la saturation et des embouteillages. Ces bénéfices sont particulièrement pertinents pour une ville comme Batna, qui compte environ 320.000 habitants et fait face à des besoins et des exigences de plus en plus importants en matière de mobilité urbaine.
Nasreddine Bakha
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