L’engagement majeur de Tebboune, alors candidat à la première mandature, de récupérer le patrimoine national livré au pillage systématique par une faune de prédateurs ayant écumé la proximité de la Issaba sous Bouteflika, ne relève assurément pas de l’utopie. L’annonce faite hier depuis Mostaganem par le ministre de l’Industrie et de la Production pharmaceutique, Ali Aoun, apporte la preuve du contraire. Pour preuve, c’est une quinzaine d’usines qui a été récupérée dans ce cadre. Le ministre a aussi rassuré sur leur remise en services. “Une quinzaine d’usines a été récupérée par l’Etat et nous les remettons aux entreprises habilitées à les exploiter”, a déclaré M. Aoun lors de la remise d’une Unité industrielle à la Société nationale des travaux publics au niveau de la zone d’activité de la commune de Fornaka (Ouest de Mostaganem). Accompagné du ministre des Transports, Mohamed Habib Zahana, Aoun a précisé que “ces mesures entrent dans le cadre du programme du président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune qui s’est engagé à la récupération de tous le fonds pillés auparavant par de faux investisseurs”. Au-delà donc de la promesse tenue du Président, ces usines résorberont un tant soit peu le chômage après leur remise en service. Par ailleurs et après avoir inspecté l’Unité industrielle, le ministre a émis un certain nombre de directives liées à l’évolution vers un nouveau style de gestion et l’ouverture sur l’environnement économique. Il a également ordonné le lancement d’une nouvelle opération de recrutement et la livraison des premières commandes fin août prochain. M. Aoun a déclaré que “cette usine fournira des matériaux et des canalisations aux entreprises qui disposent actuellement d’un programme d’approvisionnement en eau potable de certaines zones, notamment pour les transferts, et ce dès sa reprise de l’activité, et ce sera un soutien pour COSIDER et d’autres entreprises liées au secteur de l’hydraulique”. Cette Unité industrielle, restée à l’abandon et fermée depuis la cessation de son activité et le licenciement des travailleurs, en 2019, a été cédée par les services des biens de l’Etat à la Société nationale des travaux publics. Pour la reprise de son activité industrielle dans les plus brefs délais, cette société a signé deux conventions avec la Société nationale de distribution de matériaux de construction et l’Office national d’irrigation et d’assainissement portant sur la fourniture de matériaux et l’acquisition de produits. L’Unité industrielle, spécialisée dans la production de canalisations de grandes dimensions, utilisant des technologies avancées et modernes, est implantée sur une superficie de 12 hectares. A l’avenir, avec le pic de l’activité industrielle et la réalisation de l’opération d’exploitation, elle peut offrir 360 postes d’emploi, selon les explications fournies. La semaine dernière, la Société nationale des travaux publics a commencé à prendre possession des lieux et à inviter les anciens salariés à reprendre leur activité. Dans un premier temps, 100 travailleurs ont été convoqués, a-t-on expliqué. Lors de cette visite, le ministre de l’Industrie et de la Production pharmaceutique, Ali Aoun, accompagné du ministre des Transports, Mohamed Habib Zahana, inspectera l’opération d’aménagement de la zone industrielle de Bordjia avec ses tranches 1 et 2, et de la base aérienne pour l’évacuation sanitaire et de lutte contre les incendies à l’aéroport de Sayada.
SL/Ag
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