Dans son édition du dimanche 21 juillet, L’Est républicain a publié un article titré : « Lauréats du baccalauréat à Biskra ; Appel à la réparation d’une injustice ». Il y est signalé qu’une candidate libre, ayant obtenu son bac avec l’excellente moyenne de 19,42 dans la filière de la littérature et des langues étrangères, était complètement absente du programme des hommages et des célébrations des meilleurs lauréats de la session 2024, initié par les autorités locales et la direction de l’Éducation.
En réaction à cette nouvelle, reprise et relayée par les internautes sur les réseaux sociaux dénonçant l’ostracisme et l’oubli dont était iniquement victime Kaouther Slami, née en 1999, une délégation de membres de l’Assemblée Populaire de Wilaya (APW) ainsi que d’élus de l’Assemblée Populaire Communale (APC) de Biskra ont voulu réparer cette injustice, a-t-on constaté. Ils se sont déplacés dans l’après-midi d’avant-hier, dimanche 21 juillet, vers le foyer familial de la bachelière, laquelle n’en revenait pas de cette visite, a-t-on relevé. Elle a reçu de ces hôtes, et en présence de ses parents portés aux anges, toutes les expressions de considération et de félicitations pour ses excellents résultats au bac. « Je remercie tous ceux qui ont pensé à m’honorer. Je me morfondais d’avoir été oubliée. Cela met du baume au cœur et encourage à œuvrer pour plus de consécrations académiques et de réussites scolaires. Il n’y a pas à faire la différence entre les lauréats scolarisés et ceux libres. Nous avons tous des contraintes et des difficultés à affronter et surmonter pour arriver à décrocher ce sésame pour des études supérieures. Des fonctionnaires, des enseignants et des candidats de toutes les couches sociales ont passé les épreuves mais beaucoup n’ont pas eu la moyenne ou ont obtenu le bac avec des résultats nettement inférieurs aux miens », a-t-elle dit. Il faut noter que Kaouther Slami a déjà eu un bac scientifique avec lequel elle a poursuivi des études de langue anglaise à l’Université Mohamed Khider (UMK) de Biskra, couronnées par une licence. Pour son bac dans cette nouvelle filière, elle a pris des cours particuliers en littérature arabe et en langue espagnole. « Les lycéens réguliers ont des enseignants et des cours depuis la deuxième année, mais pour moi, la langue de Cervantès était une nouvelle matière. Grâce à des applications numériques et à des cours en présentiel de deux heures par semaine dans une école privée, j’ai pu renforcer mes compétences et obtenir la moyenne en langue ibérique », a-t-elle confié. Au registre des retours positifs concernant le travail d’information de proximité de L’Est Républicain, il convient également de souligner que la direction de l’Éducation de Biskra a promis de rattraper le coup en incluant dans les cérémonies officielles d’hommages aux meilleurs lauréats du bac les candidats libres, les personnes aux besoins spécifiques et les récipiendaires les plus âgés. Toujours pour réparer cette bévue d’avoir escamoté les résultats de notre bachelière, la Radio de Biskra l’a invitée pour une émission où elle a fait montre d’une intelligence et d’une vivacité d’esprit des plus notables.
Hafedh Moussaoui
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