La commune de Sefiane, dans la wilaya de Batna, s’impose comme une référence en matière de production d’huile d’olive de haute qualité. Avec une huile extra vierge vendue à partir de 1.200 dinars le litre, cette région tire profit de son terroir unique et de ses méthodes de production artisanales pour se démarquer sur le marché oléicole. La wilaya de Batna confirme sa place de leader dans la production oléicole avec une récolte estimée à plus de 220.000 quintaux pour cette année. La moitié de cette production est destinée à la transformation, tandis que l’autre moitié approvisionne le marché local. La région dispose actuellement de douze huileries, dont huit traditionnelles et quatre modernes, situées principalement au centre de la wilaya. La production annuelle avoisine les 5.000 litres. Dans la partie ouest de la wilaya, notamment à N’Gaous, située à 80 kilomètres de Batna-ville, les propriétaires d’huileries rapportent une main-d’œuvre abondante cette année. Composée principalement de jeunes chômeurs, elle est cependant jugée onéreuse par certains opérateurs économiques. La commune de Sefiane, relevant de la daïra de N’Gaous, se distingue particulièrement par la qualité exceptionnelle de son produit. Le succès de cette localité dans cette filière pourrait servir de modèle à d’autres régions du pays pour une exploitation rentable des espaces semi-arides et des zones montagneuses. Les familles de cultivateurs de Sefiane, ayant opté pour cette filière oléicole, ont acquis une notoriété qui attire une clientèle fidèle de diverses régions. La particularité de cette production réside dans son terroir unique : les oliviers se développent dans des espaces rocailleux soumis à des températures variables et un climat sec alternant entre chaleur intense et périodes plus douces et humides. La qualité exceptionnelle résulte non seulement des conditions naturelles, mais aussi des méthodes de production artisanales. La cueillette manuelle et l’utilisation de techniques traditionnelles de transformation dans les huileries locales préservent la pureté et la saveur du produit final. Pour développer efficacement les filières agricoles de la région, il est impératif d’encourager les agriculteurs et propriétaires terriens à diversifier leurs cultures. La réduction des surfaces céréalières au profit de l’arboriculture fruitière, notamment l’oléiculture, pourrait offrir une source de revenus plus stable et pérenne. Pour rappel, les quatre premiers pays producteurs d’olives et dérivés sont l’Espagne, l’Italie, la Grèce et la Tunisie. Viennent ensuite d’autres pays méditerranéens dont l’Algérie. Les exportations algériennes de produits oléicoles restent modestes, ne dépassant pas les 2.500 tonnes, principalement vers l’Europe.
Nasreddine Bakha
Partager :