D’anciens moudjahidine de la Guerre de libération nationale issus de la commune d’El Feidh, dans la daïra de Zeribet El Oued, ne peuvent plus bénéficier de leurs droits relatifs à l’obtention d’une patente pour ouvrir un café, d’un numéro de taxi-service, d’une autorisation d’importation d’un fusil de chasse ou d’un véhicule touristique exonérés des charges fiscales. Cela à cause d’une nouvelle disposition légale imposant à l’intéressé de présenter désormais des documents d’état-civil comportant l’affiliation maternelle, laquelle est absente de l’acte de naissance pour beaucoup d’entre eux, a rapporté un élu de l’Assemblée Populaire de la Wilaya (APW) de Biskra. Les concernés réclament une suppression de cette mesure qui les lèse et motive le rejet de leurs demandes de profiter de l’un des avantages que leurs offre le droit en fonction de leurs classifications. En effet, les anciens combattants de la glorieuse Révolution ont le droit de bénéficier d’un desdits avantages, selon la catégorie dans laquelle ils sont classés, allant de la « C1 » à la « C4 », cette dernière concernant les moudjahidine ayant rejoint les maquis entre 1954 et 1957, a-t-on appris. « Nous avons été ébahis d’apprendre que nos dossiers avaient été rejetés par la direction des Moudjahidine du fait que les noms et prénoms de nos mères ne figurent pas sur les matrices des actes de naissances. Auparavant, nous n’avions jamais été interpellés pour régulariser cette situation. A l’époque coloniale, nos parents se mariaient sous le régime du blanc-seing ou d’actes Orfi délivrés par le Cadi ou par un imam de la région. Pour des raisons liées à nos activités clandestines, nos papiers ont été brulés par nos proches. Jusqu’à cette année, nous n’avions eu aucun problème pour obtenir nos droits. Nous appelons les responsables et les parties compétentes à supprimer cette mesure dont vont pâtir des dizaines d’anciens maquisards », a confié l’un des concernés.
H. Moussaoui
Partager :