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Les bons points de la Banque Mondiale

Les bons points pleuvent sur l’Algérie de la part de la Banque Mondiale (BM). C’est trop important pour ne pas le souligner. Et pour cause ! Tout le monde se souvient des commentaires outrageusement insidieux d’il y a deux années, contenus dans le rapport de cette même institution financière et qui avaient suscité une réaction ferme des hautes autorités du pays, via l’agence de presse nationale, l’APS. Il semble que cet épisode ne soit plus qu’un mauvais souvenir, en témoigne la teneur du rapport annuel de classification des revenus de la BM, publié le 1er juillet 2024 et qui donne l’Algérie en haut du tableau des pays étant passés d’une classification de revenu intermédiaire inférieur à supérieur. Ce constat est d’autant plus méritoire pour l’Algérie qu’elle figure parmi les quatre seuls pays au monde à avoir réalisé ce résultat. Un exploit indéniable, qui n’est pas le fruit du hasard en ce sens qu’il traduit le changement significatif pour l’Algérie, attribuable à la modernisation des systèmes visant à renforcer les capacités statistiques, permettant ainsi une mesure plus précise du PIB du pays. Le représentant de la BM en Algérie reconnaît en effet que le repassage du PIB, finalisé en 2024, a permis une évaluation plus précise de l’économie algérienne et ainsi de reclasser le pays dans la catégorie qui reflète le mieux son niveau de développement économique. Il faut donc relever le mérite du gouvernement Tebboune, d’avoir apuré la « révision complète » des statistiques des comptes nationaux, incluant une expansion des estimations d’investissement et une meilleure couverture de l’économie informelle, comme le souligne l’institution financière. Un autre bon point à verser au résultat probant en matière de croissance économique, qui culmine à 4,1 % en 2023, selon le rapport de la BM. Beaucoup d’encre a coulé sur la fiabilité des statistiques fournies par les pouvoirs publics, pointés du doigt par les instances financières internationales depuis des années. Pendant plus de vingt ans, les statistiques économiques et financières étaient le talon d’Achille de l’Algérie aux yeux de ses partenaires étrangers, mais aussi des opérateurs économiques nationaux. Désormais, les compteurs se sont remis à fonctionner rationnellement et le calcul des indices économiques et financiers devient plus fiable, plus viable et mieux vérifiable, pour n’importe quelle institution qui voudrait scanner les données algériennes. Notre pays affiche un tableau de bord économique tellement transparent qu’il n’autorise aucune mauvaise interprétation, qui aurait une sombre articulation politique. La Banque mondiale se fait fort de souligner dans son rapport « l’importance cruciale de la disponibilité de données fiables pour guider les politiques économiques ». C’est maintenant chose faite et c’est tant mieux !

Par Imane B.

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