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Chaos chez les concessionnaires-auto : La direction du Commerce lance une enquête à Annaba

Le marché de l’automobile, après la fermeture de toute importation de véhicules depuis plusieurs années ayant conduit à une envolée démesurée des prix des voitures d’occasion, a commencé à entrevoir un début d’éclaircie avec l’octroi d’agréments à plusieurs marques de véhicules autorisées à importer depuis l’année 2023. Parallèlement à cette mesure, de nombreux concessionnaires ont vu le jour et ont commencé à enregistrer les commandes des clients qui se bousculaient devant leurs enseignes pour disposer du véhicule de leur choix dans les plus brefs délais. Toutefois, face à un déluge de commandes, les livraisons de véhicules au compte-gouttes ont fini par provoquer un profond malaise chez les clients. Cela est dû à des raisons diverses comme la cadence de production, les contraintes et les perturbations liées à l’acheminement des voitures par voie maritime en mer Rouge et les délais de dédouanement, sans oublier les magouilles auxquelles se livrent certains concessionnaires. Ces clients, exacerbés et exaspérés, n’ont pas hésité à exprimer leur désarroi et leur colère, allant jusqu’à déposer plainte pour non-respect des délais contractuels convenus. De son côté, le ministère de l’Industrie a rappelé à l’ordre et menacé de retirer l’agrément aux concessionnaires défaillants dans leurs rôles et missions vis-à-vis de leurs clients. Ce même ministère a mis en place une plateforme en ligne destinée à recevoir les réclamations des clients qui s’estiment lésés et floués. Ces concessionnaires ont même été accusés de publicité mensongère et de non-respect des délais de livraison des véhicules. D’où ces scènes d’excès de colère chez de nombreux concessionnaires, nécessitant parfois l’intervention de la police ou de la gendarmerie. Cette tension sur les véhicules a été aggravée par les revendeurs, adeptes du gain facile, qui ne reculent devant rien pour se servir les premiers et vendre au prix fort chaque voiture nouvellement sortie chez un concessionnaire, avec une marge de bénéfice pouvant dépasser allègrement les cinq millions de dinars. Jusque-là, toutes les mesures visant à réguler ce marché et à en atténuer les effets désastreux sur les prix des voitures n’ont pas vraiment atteint leurs pleins objectifs. Pour mieux appréhender la tension qui persiste sur le marché des véhicules, des brigades de la direction du Commerce dAnnaba se sont rendues chez les concessionnaires. Leur travail consiste à connaître le nombre de clients enregistrés, les véhicules livrés, les raisons de ces retards et les entraves liées au bon déroulement de ces opérations. Enfin, tout compte fait, tout le monde aura remarqué que c’est toujours le client qui demeure la victime des entorses liées au cahier des charges, avec la retenue de 10 % en cas de désistement et aucune indemnité en cas de retard.

Iheb

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