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Elles gênent le projet de zone touristique : Djellaoui ordonne la destruction des étables de Sidi Salem (Annaba)

En souffrance depuis plusieurs années en raison de l’existence de bergeries illicites, le projet du village touristique de la cité côtière Sidi Salem, dans la commune d’El Bouni, sera relancé dans les prochains jours. C’est ce qu’a révélé une source proche du cabinet du wali d’Annaba. En effet, Abdelkader Djellaoui, chef de l’exécutif, a décidé d’opter pour la force publique afin de mettre un terme aux dépassements dont font l’objet des assiettes foncières destinées au développement du tourisme. Notre source affirme que les éleveurs illicites de cheptel, qui occupent illégalement une assiette d’environ cinq hectares à Sidi Salem, seront délogés par la force de la loi le lundi 30 juillet et traduits en justice. Il sagit ici du lot n°2 de la Zone dExpansion Touristique (ZET) dans la région de Boukhmira, attribué dans le cadre du Comité d’Assistance à la Localisation et à la Promotion des Investissements et de la Régulation du Foncier (CALPIREF) pour abriter un village touristique). La décision du wali est intervenue à l’issue des sorties d’investigation sur le terrain des membres de la cellule spéciale pour le suivi des différents projets d’investissement dans la wilaya. Cette initiative s’inscrit dans le cadre des directives du président de la République, Abdelmadjid Tebboune, et sur instruction du Premier ministre, dans le but d’une relance dynamique en matière de développement. À noter que ces occupants ont refusé à maintes reprises d’être transférés vers une superficie située au sud d’El Bouni, qui leur aurait permis de pratiquer leur activité dans un cadre légal et contrôlé par les services agricoles. Le projet de création d’un village touristique à Sidi Salem, une localité côtière d’Annaba pourtant dépourvue de tout projet susceptible de la faire sortir du néant, est considéré comme le premier projet touristique dont elle a bénéficié depuis l’Indépendance. Elle est dotée de l’une des plus belles et longues côtes maritimes au sable doré, malheureusement livrée à elle-même, au laisser-aller et à la pollution industrielle. Ce projet de village touristique, une fois réalisé, devrait assurer plus de 200 postes d’emplois directs et indirects. Pour certains acteurs du tourisme, il s’agit d’une première grande initiative offerte à la cité pour se doter d’une station balnéaire digne de ce nom. Le projet comprendra plusieurs types d’hébergements d’une capacité totale de 450 lits, auxquels s’ajouteront des structures événementielles, un lac, une piscine et des espaces de jeux pour enfants, tout en intégrant dans un cadre agréable des installations de loisirs intérieures et extérieures. Il est vrai que dans ce quartier, un lourd héritage colonial persiste encore, provoquant un dysfonctionnement au sein de la société, car il génère nombre de dérapages et de nuisances pour les populations. C’est le cas, en effet, du centre d’hébergement conçu par le corps expéditionnaire français dans le cadre de « l’humanisation » de sa politique de la terre brûlée et de la « pacification » à travers les fameuses Sections Administratives Spéciales (SAS).

B. Salah-Eddine

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