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Exportation du sucre, de l’huile et des pâtes alimentaires : Levée d’interdiction

La volonté de rompre définitivement avec la dépendance aux recettes engendrées par l’exportation des hydrocarbures a toujours été un sujet récurrent en Algérie et cela depuis les années 1970, mais c’est indéniablement la première fois que cette problématique accède au rang d’une préoccupation majeure. Le président de la République en a fait un des fondements de la stratégie économique d’un pays, qui ne veut plus que ses prévisions soient suspendues aux cours mondiaux du pétrole. Dans une allocution prononcée lors de la cérémonie de la deuxième édition du Prix du président de la République du meilleur exportateur, qu’il a parrainée au Centre international de conférences Abdelatif-Rahal, Abdelmadjid Tebboune a encore appelé à la poursuite et l’intensification des efforts par la prise de mesures complémentaires aux acquis réalisés, pour consolider la tendance actuelle, marquée par l’augmentation du volume des exportations hors hydrocarbures. « La renaissance économique en cours dans notre pays appelle la poursuite et l’intensification des efforts et le renforcement de ce processus économique national par des mesures complémentaires aux acquis réalisés », a indiqué de chef de l’Etat. Soulignant la nécessité d’une réorganisation appropriée du commerce extérieur, adaptée aux exigences nationales et aux défis géopolitiques mondiaux, il a annoncé la levée de l’interdiction d’exporter le sucre, l’huile et les pâtes alimentaires. Ces produits ont été interdits d’exportation à partir de mars 2022, lors d’un conseil des ministres. Il est à noter que l’Algérie avait déjà décidé de suspendre les exportations de l’huile et du sucre en avril 2020 dans le cadre des mesures prises pour faire face à la pandémie de Covid-19, avant de reprendre les exportations de ces mêmes produits en décembre 2021. La création de bases logistiques destinées à l’exportation au niveau de tous les pôles économiques, l’extension du réseau bancaire algérien à l’étranger, notamment en Afrique, l’ouverture de lignes commerciales aériennes et maritimes, l’ouverture de l’investissement aux opérateurs privés et étrangers dans le domaine des réseaux de grande distribution et l’autorisation des exportateurs d’utiliser le système d’admission temporaire pour augmenter le taux de leurs exportations de produits à haute valeur ajoutée, ont été citées par Abdelmadjid Tebboune comme des mesures appropriées. « L’Algérie avait engagé des réformes profondes et structurelles pour corriger les dysfonctionnements relevés dans le domaine économique, à travers l’amélioration du climat des affaires, la promotion du commerce extérieur, l’encouragement des initiatives, l’adoption de la numérisation et la réforme de la politique monétaire, pour répondre aux exigences des mutations économiques à l’échelle mondiale », avait rappelé le président de la République. « Nous avons pu réaliser un taux de croissance de 4,2% et un PIB de 260 milliards de dollars et porter les réserves de change à 70 milliards de dollars », a-t-il mis en exergue, avant d’évoquer « les 7 milliards de dollars d’exportations hors hydrocarbures » et l’objectif de hisser « le PIB à plus de 400 milliards de dollars fin 2027 ». « Nous avons axé notre vision de la relance économique sur l’impératif de mobiliser toutes les énergies de la nation, dont les opérateurs économiques, producteurs et exportateurs que vous êtes, en tant que créateurs de richesses et ambassadeurs du produit algérien sur les marchés mondiaux, pour mener à bien la vision 2020-2030 de la politique de commerce extérieur », a-t-il déclaré. Objectif : atteindre 29 milliards de dollars d’exportations hors hydrocarbures en 2030 !

Mohamed Mebarki

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