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Tebboune, Hassani Chérif et Aouchiche : L’ANIE valide trois candidatures

C’est désormais dit : trois candidats auront le privilège d’animer la bataille des élections présidentielles anticipées du 7 septembre prochain. Il s’agit, par ordre du nombre de parrainages, d’Abdelmadjid Tebboune (président sortant), Abdelaali Hassani Chérif (président du MSP) et Youcef Aouchiche (patron du FFS). Dans une conférence de presse, un peu cafouilleuse il faut le relever, le président de l’Aautorité Nationale Indépendante des Élections (ANIE) a rendu son verdict, après une semaine au cours de laquelle, sur fond d’attente fébrile, les dossiers des seize candidats à la candidature ont été passés au crible par l’armada de magistrats mobilisés pour la circonstance. Il faut noter que la numérisation du processus de vérification des signatures a rendu l’opération plus fluide et a évité les doublons et les triplons de signatures, grâce à un numéro d’identification affecté à chaque imprimé. Au bout de cette procédure, seulement trois candidats ont pu satisfaire à la condition du nombre de parrainages exigé par la loi, à savoir 600 signatures d’élus dans 21 wilayas, ou 50.000 signatures de citoyens électeurs dans le même nombre de wilayas. Les treize autres aspirants ont vu leurs dossiers rejetés, faute d’être parvenus à atteindre le seuil de signatures requis pour entrer en lice à la présidentielle. Néanmoins, les treize recalés ont 48 heures, après notification de la décision de disqualification, pour déposer un recours auprès du greffe de la Cour constitutionnelle, qui doit de son côté se prononcer au bout d’une semaine, avant de communiquer la décision finale. Question : y aura-t-il parmi ces recalés qui iront jusqu’au bout de la procédure ? Surtout que certains, au moment de déposer leurs cartons de signatures au siège de l’ANIE, étaient sûrs de leur fait, prétendant avoir « fait le plein » de signatures. Mais au-delà de l’arithmétique des parrainages, le verdict de l’ANIE appelle quelques observations somme toute évidentes. D’abord, c’est la première fois depuis l’instauration du pluralisme politique qu’une élection présidentielle se déroule avec seulement trois candidats sur la ligne de départ, alors que dans les précédents rendez-vous, ils étaient souvent au nombre de cinq. Faut-il y voir le signe du peu d’enthousiasme et d’empressement des Algériens à faire don de leurs signatures ? D’autres facteurs ?… Ensuite, c’est l’élimination des deux femmes, Zoubida Assoul et Saida Neghzi, qui donnaient une profondeur féminine à ces élections présidentielles. Pour rappel, Louisa Hanoun a annoncé il y a une quinzaine de jours son retrait de la compétition, justifiant sa décision par « la multiplication d’obstacles bureaucratiques » à sa candidature. Enfin, le troisième et dernier point est relatif à l’étiquette idéologique des trois candidats. Il se trouve que  les courants ayant toujours structuré  le champ politique algérien sont représentés  Les Algériens, en arbitres suprêmes, auront la latitude de les départager le jour du scrutin, au terme de la campagne électorale qui se déroulera du 12 août au 4 septembre prochains.

H. Khellifi

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