La galère des usagers du train Bleu, reliant Constantine à Skikda, continue. Il fallait revenir, encore une fois, sur un problème ayant pris la forme d’un phénomène social. Les estivants et les voyageurs ont été, pour la énième fois, la cible de jets de pierres dont les auteurs sont des jeunes et des enfants en bas âge. Cette fois-ci, c’était un jeune âgé de vingt ans qui a été la cible de ces « lanceurs » de pierres. Il a été gravement blessé à la tête, racontent des témoins. Une blessure qui a provoqué, selon eux, le courroux et l’indignation des voyageurs. Ils ont insisté sur le fait que les auteurs de ces actes de vandalisme doivent être sévèrement sanctionnés. Ils ont ajouté que, si les lois existent pour ce type de délits, il faudrait qu’elles soient appliquées dans leur intégralité. Ce phénomène ne date pas d’aujourd’hui. Les responsables et les agents de la Société Nationale des Transports Ferroviaires (SNTF) ont maintes fois tiré la sonnette d’alarme sur les dangers qui guettent les voyageurs, en vain. De nombreux blessés ont été enregistrés durant ces dernières années. Tous les appels au civisme lancés en direction de la population se sont soldés par un échec. Pour preuve, le phénomène prend chaque jour des proportions inquiétantes. « Une loi est faite pour être appliquée », a souligné un agent de la SNTF qui regrette ces actes qu’il qualifie de barbares. Tout en reconnaissant quelques insuffisances, telles que l’absence de toilettes et d’une cafétéria réservée aux voyageurs, il a également tenu à souligner les efforts déployés par les agents de la SNTF afin d’assurer la sécurité des voyageurs, qui viennent souvent en famille. En attendant des jours meilleurs, les usagers du train Bleu sont appelés à prendre leur mal en patience. Le cauchemar des jets de pierres, favorisé par l’incivisme, semble loin d’être terminé.
M. Kherrab
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