La wilaya de Bordj Bou Arreridj a intensifié ses efforts pour améliorer l’alimentation en eau potable (AEP) de ses habitants, en particulier dans les communes les plus touchées par le stress hydrique ces dernières années. Lors de son intervention en fin de semaine passée à la radio locale, le wali Kamel Nouicer a déclaré que le programme d’amélioration de l’accès à l’eau potable, visant à atteindre une capacité de plus de 250.000 mètres cubes, bat son plein.
Cette augmentation significative est rendue possible grâce aux grands projets de transfert d’eau dont a bénéficié la wilaya, a-t-il indiqué, affirmant que ces initiatives ont permis à la région de s’acheminer vers une situation plus stable en termes de disponibilité et d’efficacité du système de distribution. Le wali a souligné l’importance du développement continu de la mobilisation et de la maîtrise des ressources hydriques, les considérant comme le fondement d’une stabilité durable, du développement régional et de l’adaptation au changement climatique. Dans un contexte de stress hydrique croissant, ces projets sont qualifiés de stratégiques pour répondre aux besoins de la population et combler les déficits en eau enregistrés ces dernières années, a déclaré Kamel Nouicer. Il a rappelé, à cette occasion, que la wilaya a bénéficié d’une enveloppe supplémentaire de 580 milliards, dont 480 milliards sont alloués au projet de transfert d’eau depuis le barrage El Maouane à Sétif vers la station de pompage du barrage d’Ain Zada. Nouicer a annoncé, par ailleurs, que les communes de Ksour et d’El Achir bénéficieront du réseau d’eau provenant du barrage de Tilesdit (Bouïra), qui alimente déjà les cinq communes de la daïra de Manssourah. De plus, 23 nouveaux projets d’AEP sont prévus pour la commune de Hasnaoua et 18 pour celle d’El Euch. La commune d’Ouled Dahmane a bénéficié de 40 milliards pour la réhabilitation et l’extension de son réseau d’eau, tandis que trois grands forages seront mis en service dans la commune d’El Hammadia. Nouicer a également rappelé la décision du président de la République d’octroyer une enveloppe supplémentaire de plus de 322 milliards à la wilaya. Ce programme, a-t-il ajouté, est destiné aux communes et localités confrontées à des fluctuations et des pénuries d’eau. Le wali a saisi cette occasion pour souligner l’importance de la lutte contre le stress hydrique, citant le dessalement de l’eau de mer comme exemple. Il a affirmé que l’Algérie connaît « une dynamique » dans ce domaine, conformément aux orientations du président Abdelmadjid Tebboune, avec le lancement de plusieurs projets de stations de dessalement visant à assurer un accès à l’eau pour tous les citoyens et toutes les régions. Un projet majeur a été mis en exergue : le transfert d’eau depuis la station de dessalement de Béjaïa vers Bordj Bou Arreridj, dont la conduite alimentera directement la station de pompage du barrage d’Ain Zada, permettant un approvisionnement quotidien de 120.000 mètres cubes. Ce volume s’ajoutera au transfert déjà en cours depuis le barrage d’El Maouane (Sétif) vers la même station, un projet évalué à 480 milliards.
Ahmed Saber
Partager :