Abdelkrim Harchaoui n’est plus. Il est décédé hier à l’hôpital d’Ain Naâdja des suites d’un AVC. Il avait été à la tête d’un des ministères clés ; celui des Finances entre 1996 et 1999, dans les gouvernements Ahmed Ouyahia I et II, et de Smaïl Hamdani, qui a occupé le poste de chef de gouvernement du 15 décembre 1998 au 23 décembre 1999. Au ministère des Finances, il avait succédé à Ahmed Benbitour avant d’être remplacé par Abdellatif Benachenhou. La période située entre le 26 septembre 1996 et le 23 décembre 1999 durant laquelle le défunt était ministre des Finances fût marquée par un ensemble de difficultés et des problèmes de tout ordre : politiques, sécuritaires et économiques. Déchaînement du terrorisme avec la multiplication des faux-barrages et des massacres à grande échelle (Bentalha dans la nuit du 22 au 23 septembre 1997), démission de Liamine Zeroual, sans oublier la pression insoutenable exercée sur l’Algérie par les institutions financières internationales. Le sort de l’Algérie était incertain. C’est dans ce contexte que Abdelkrim Harchaoui, dont l’ascension avait accompagné la naissance du RND, a exercé ses fonctions, avant de disparaitre du premier plan. Le 5 septembre 2021, Abdelmadjid Tebboune, qui avait décidé de la création de sept postes d’envoyés spéciaux, sous l’autorité directe du ministre des Affaires étrangères, chargés de conduire l’action internationale de l’Algérie, a confié à Abdelkrim Harchaoui le dossier de la diplomatie économique. Celui-ci était accrédité d’une grande compétence. Il était un parfait connaisseur des institutions économiques, financières et commerciales internationales. Le 13 mai 2022, il avait accompagné Mohamed Arkab en Italie dans le cadre de la tenue du Forum « vers le Sud : La stratégie européenne pour une nouvelle saison géopolitique, économique et socioculturelle en méditerranée », avant d’être relevé de ses fonctions en avril 2023.
M.M
Partager :