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ES Sétif : Le stage de Turquie annulé

La formation sétifienne a bouclé, hier mardi, le premier cycle préparatoire, qui s’est déroulé du 23 au 30 juillet à Tikjda (Bouira). Le huis clos imposé par le directeur sportif, ayant une dent contre la presse locale, nous empêche de donner la moindre information à propos du travail foncier réalisé pendant la reprise des entraînements. Celle-ci a été effectuée à mille lieues du chaudron. Ayant promis d’utiliser la page officielle du club comme moyen de communication avec les socios en colère, le porte-parole et recruteur en chef de l’Aigle Noir, collectionnant les bourdes et ratages, tourne le dos à ses propres engagements. Au grand dam des inconditionnels, pour lesquels leur équipe chérie est otage d’un salarié fonctionnant en mode 3 en 1. «Ce qui se passe actuellement à l’entente de Sétif est à intolérable et scandaleux à la fois. À travers une telle approche, Bira se croyant en terrain conquis est en train de régler de vieux contentieux. On s’explique mal le silence du PDG de Sonelgaz. Au lieu de mettre le socle d’un club professionnel digne du nom, comme promis lors de la passation du flambeau l ’été dernier, il intronise un coach au chômage depuis de longues années. L’ESS n’est pas un champ d’expérimentation. Le mondialiste n’est pas l’asile des sans-emploi et de joueurs carbonisés. L’organisation de la préparation d’avant-saison à Tikjda est une fuite en avant ne disant pas son nom. Bira qui n’a pas réussi à recruter les grosses pointures promises craint la riposte des fans. L’entente qui n’a jamais pris le rôle de figurant va mal. Pour quelles raisons, il ne veut toujours rendre publique l’identité des nouvelles recrues? Il y a anguille sous roche, non? A-t-il le droit de faire dans la rétention de l’information?», s’interrogent de vieux ententistes, qui se sont rapproché de L’Est Républicain. Pour revenir au volet technique, le deuxième stage, prévu à l’étranger, plus précisément en Turquie, est annulé. Du coup, le regroupement de la Tunisie durera en fin de compte trois semaines, du 2 au 23 aout 2024. De deux semaines, la première phase aura lieu à Hammam Bourguiba. L’hôtel haut de gamme la «Cigale» de la ville frontalière et côtière de Tabarka abritera la seconde phase, d’une semaine. Selon une source digne de foi, le regroupement sera ponctué par trois rencontres amicales. L’on parle du CS Constantine, de la formation saoudienne d’Abha et du Club Africain, l’ancienne formation tunisoise d’Abdelmoumen Djabou, l’autre nouvelle recrue de Bira, faisant, le moins que l’on puisse dire, dans le social et le populisme.

Deux Africains en renfort     

Dans l’optique de renforcer l’effectif, changé à plus de 90 %, le recruteur en chef de l’Entente table désormais sur la carte des Africains, puisque chaque club de Ligue 1 a droit à cinq licences étrangères. Pour ce faire, deux Africains sont nous dit-on attendus aujourd’hui à Sétif. Le premier est un demi défensif de nationalité guinéenne. Le second est un attaquant nigérian et ex-sociétaire du grand TP Mazembé. On ne sait pas si les deux éléments subiront des tests ou s’ils signeront directement, comme on a procédé avec les deux Maliens Djidou et Diarra et l’Ivoirien Coulibaly, qui n’ont pas cassé la baraque. Après un court séjour à Sétif, ce veinard de Coulibaly libère le plancher à l’issue de la phase aller de l’exercice dernier, avec en sus une compensation financière.

Bras de fer Chaabi — Direction   

Le procédé du porte-parole détenant tous les pouvoirs n’a pas été du gout de certains anciens joueurs, pas disposés à continuer l’aventure à Sétif. À commencer par le capitaine du collectif de l’exercice dernier, Dris Chaabi, ayant engagé un véritable bras de fer avec son club, lequel a été berné par l’autre franco-algérien, Tarek Aggoun, libéré «gratos». En contact avec l’USMA, Chaabi devrait verser trois milliards de centimes contre la lettre de libération. Yahia Amir, l’autre franco-algérien, ne veut pas rester. Résidant aux USA, Sami Ghediri n’a joué l’exercice dernier que 866 minutes et est inscrit aux abonnés absents. Ce dernier cherche, lui aussi, une issue de sortie. Le conflit opposant le club à son ancien joueur Ghiles Guennaoui, qui vient de signer à l’USMA, ne va pas trouver son épilogue de sitôt, puisque la direction de l’ESS vient déposer une opposition au niveau de la Fédération Algérienne de Football (FAF) et à la Ligue Professionnelle de Football (LFP). L’élément précité n’ayant pas encore réglé son contentieux avec l’ESS, devrait patienter avant de porter le maillot de la formation de Soustara.

La dernière trouvaille du Club Sportif Amateur

Après une somnolence de plus d’une année, le président du Club Sportif Amateur (CSA), faisant fi de la règlementation en vigueur, n’a rien trouvé de mieux que d’organiser l’assemblée générale de présentation du bilan moral et financier dans une structure de la SONELGAZ. Condamnée par toute la famille ententiste, une telle sortie n’honore pas son auteur, lequel n’avait pas jugé utile de relancer les sports collectifs, comme promis lors de la passation du témoin. Devant chapeauter et superviser l’assemblée générale ordinaire, qui sera suivie prochainement par une autre, élective cette fois, la Direction de la Jeunesse et des Sports (DJS) de la wilaya de Sétif ne peut fermer l’œil et cautionner le piétinement de la règlementation en vigueur. Détenant pas moins de 45 milliards de centimes de créances auprès du club professionnel sous la coupe du groupe SONELGAZ, prenant l’actif et le passif, le numéro un du CSA n’a pas jugé utile de recouvrer l’importante manne financière. Celle-ci est la somme des importantes subventions accordées au club par la DJS, la commune et la wilaya de Sétif, où le club phare n’est plus un fardeau financier.

Kamel Beniaiche

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