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Infrastructures sportives à Oum El Bouaghi : Stades de proximité, l’envers du décor…

Dans le cadre de sa politique visant à offrir des infrastructures sportives de proximité à la jeunesse, la wilaya d’Oum El Bouaghi a vu la réalisation de nombreux stades et complexes sportifs à travers ses communes. Ces projets, destinés à lutter contre l’oisiveté et l’ennui, particulièrement dans les bourgades et petits villages, et qui ont été inaugurés en grande pompe, ont été accueillis avec enthousiasme par les adolescents et les jeunes. Cependant, ces espaces, réalisés à grands frais par les services concernés, notamment le secteur de la jeunesse et des sports, ne tardent pas à se dégrader. En l’espace de deux à trois ans, bon nombre de ces infrastructures se transforment en terrains vagues, perdant leur revêtement synthétique (tartan) et voyant leurs clôtures détériorées. Abandonnés par les jeunes car devenus inutilisables, ces stades ne remplissent plus leur fonction initiale. Cette situation soulève une question cruciale : pourquoi ces espaces récréatifs, une fois réalisés, ne bénéficient-ils pas d’un statut clair pour leur gestion et demeurent en majorité livrés à des jeunes sans qu’un suivi adéquat ne soit assuré ? Cette situation est d’autant plus préoccupante que certains jeunes s’accaparent ces espaces, les considérant comme leur propriété privée. En l’absence de réglementation claire et de statut défini, ils n’hésitent pas à organiser des compétitions de football payantes, facturant entre 500 et 800 dinars par match. Lorsque les conditions climatiques sont favorables, jusqu’à quatre compétitions peuvent être organisées quotidiennement, comme c’est le cas pour le stade de proximité du boulevard ouest, face à l’établissement public hospitalier Ibn Sina. Le problème ne se limite pas à un seul site. À Ain Beida, située à 25 kilomètres à l’est du chef-lieu de wilaya, certains stades de proximité sont dans un état de dégradation avancée. On peut citer notamment ceux situés route de Khenchela, face à l’Etablissement Public Hospitalier (EPH) Zerdani, et à proximité de la station de voyageurs Kabèche.  Il est indéniable que l’intérêt accordé aux besoins de la jeunesse en matière de distractions et de loisirs, matérialisé par la réalisation coûteuse de ces infrastructures, est louable. Cependant, l’abandon de ces installations sans mise en place d’un cadre de gestion approprié, jusqu’à les voir complètement dégradées, demeure insensé.

K. Messsaad

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