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Session tendue de l’APW de Skikda : Un élu égraine un chapelet de défaillances

La session ordinaire de l’Assemblée Populaire de Wilaya (APW) de Skikda, qui s’est déroulée la semaine passée avec au programme l’approbation du compte administratif, du budget supplémentaire, ainsi que des exposés sur les secteurs de l’énergie et de l’agriculture, s’est tenue dans un climat tendu.

La séance du lundi 29 juillet a débuté sur fond de contestation concernant le quorum. Sur les 43 membres élus, 20 se sont opposés au déroulement de la session, et deux étaient absents. Malgré cela, le président de séance a décidé de poursuivre, une décision qualifiée de « passage en force » par l’opposition. Lors des débats, l’intervention de l’élu Karim Draoui a particulièrement retenu l’attention. Il a soulevé des problèmes critiques dans le secteur de la santé, notamment à l’hôpital Les Frères Guermech. Selon lui, l’établissement fait face à une saturation chronique, avec un manque de lits touchant même le service des urgences. Draoui a également pointé du doigt les difficultés du service de médecine générale, contraignant le service des urgences à garder les patients faute de place dans les autres services. Il a par ailleurs dénoncé le manque d’équipement du service d’anatomopathologie, obligeant les patients à se tourner vers le secteur privé malgré la présence d’un médecin spécialiste dans l’établissement. L’élu Karim Draoui a poursuivi son intervention en abordant plusieurs autres problèmes urgents dans la wilaya.Il a évoqué la situation précaire de treize familles occupant d’anciens logements de l’ex-institut agricole, communément appelé école d’agriculture, à l’université de Skikda. Ces familles vivent sans électricité depuis trois mois, suite à la découverte d’un raccordement illicite, a-t-il souligné. Malgré leurs demandes d’installation de compteurs électriques déposées en juillet 2024 et la possession de documents légaux depuis le transfert dudit institut au ministère de l’Enseignement supérieur, leur situation reste inchangée, a-t-il ajouté. Draoui a ensuite abordé les problèmes de circulation dans la ville, soulignant la nécessité de réaliser des ouvrages d’art pour décongestionner le trafic. Il a rappelé qu’une enveloppe de 20 millions de dinars a été allouée à l’amélioration urbanistique, suggérant que ces fonds pourraient être utilisés à cet effet.Enfin, l’élu a alerté sur la situation critique du cimetière Zefzef. Selon lui, l’espace est saturé au point que des enterrements illégaux ont lieu la nuit, sans autorisation des services communaux. Cette pratique a conduit à l’utilisation des allées goudronnées comme lieu de sépulture, entravant l’accès des visiteurs.Voilà un problème de conscience qu’il faut traiter en urgence.

Djamel Dib

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