La compagnie nationale d’hydrocarbures, Sonatrach, vient de revoir à la hausse les prix à l’export de son GPL, pour le deuxième mois de suite. L’information a été rendue publique avant-hier jeudi par la chaine TV Al Arabiya, qui avait cité des opérateurs du secteur énergétique mondial. Pour rappel, Sonatrach avait déjà augmenté ses prix (11 et 18 % pour le propane et le butane) en juillet, tandis que le géant saoudien Aramco les avait maintenus inchangés. La hausse avait coïncidé avec l’augmentation de la demande dans la région méditerranéenne. Selon le même média, Aramco a également opté pour la même démarche, en décidant d’augmenter les prix de ses produits de gaz et de pétrole liquéfiés. Les hausses des prix concernent notamment les gaz propane et butane. Pour les livraisons du mois d’août, Sonatrach a relevé les prix de son gaz propane de cinq dollars américains par rapport au mois de juillet, atteignant ainsi les 555 dollars la tonne. Les prix du gaz butane sont eux restés inchangés, à 500 dollars la tonne. Pour ce qui est de la compagnie saoudienne, elle a relevé les prix des deux produits. Aramco a augmenté le prix de son gaz propane de dix dollars américains, soit désormais 590 dollars la tonne, contre 580 dollars en juillet, et celui du gaz butane a été porté pendant la même période de 565 à 570 dollars la tonne. Il est à souligner que les deux compagnies sont considérées comme deux acteurs majeurs de la filière. C’est à ce titre que leurs tarifications servent de référence pour les prix du GPL exporté de la zone MENA (Afrique du Nord et Moyen-Orient) vers plusieurs parties du monde. Avec une production de 9,4 millions de tonnes en 2023, l’Algérie est le sixième producteur mondial de GPL. La capacité de production des deux unités implantées à Arzew est de 10,4 millions de tonnes. Le 2 juillet passé, le vice-président de l’activité raffinage et pétrochimie de la Sonatrach avait révélé, lors de son intervention dans l’émission « L’invité de la rédaction » de la chaine III de la radio nationale, que trois milliards de dollars ont été mobilisés pour la concrétisation du programme de réhabilitation et d’adaptation des raffineries, notamment celle de Skikda, la plus grande en capacité de traitement (16,5 millions de tonnes), ainsi que celles d’Arzew et d’Alger. « La sécurité industrielle de ces raffineries a aussi été renforcée à l’issue du programme, outre l’adaptation des systèmes de ces unités aux règlements environnementaux en vigueur, notamment en matière de rejets », avait-il relevé.
M. M.
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