La ville du Vieux Rocher fait face à une crise d’insalubrité sans précédent, touchant particulièrement ses quartiers périphériques. Malgré le lancement en grande pompe d’une opération de nettoiement et d’assainissement par les autorités locales, force est de constater que les résultats escomptés tardent à se manifester. Cet échec apparent soulève des questions quant à l’efficacité des mesures mises en place et à la responsabilité partagée entre les institutions et les citoyens. De Boussouf à Djebel Ouahch, en passant par Daksi Abdessalem et El Guemas, le constat est alarmant : les ordures ménagères jonchent les rues dans une anarchie totale. Les points de ramassage, pourtant désignés, sont rarement respectés par les habitants, comme en témoignent les éboueurs de la ville. Cette situation met en lumière un problème plus profond, étroitement lié à l’incivisme de certains citoyens et à l’absence d’une véritable culture écologique au sein de la population.Face à ce défi, l’idée d’instaurer une police spécialisée dans la gestion de la propreté urbaine est évoquée. Cependant, de nombreux experts s’accordent à dire que cette mesure seule ne suffira pas à résoudre la problématique de l’insalubrité des quartiers. Un travail de sensibilisation de longue haleine s’impose pour obtenir des résultats durables en matière d’environnement urbain.Un enseignant interrogé sur la question insiste sur l’importance d’inculquer ce sens civique dès le plus jeune âge. Il préconise l’intégration d’un module spécifique dans le programme scolaire, visant à éduquer les enfants sur l’importance de la propreté urbaine et du respect de l’environnement. Cette approche pédagogique pourrait contribuer à forger une nouvelle génération de citoyens plus conscients et responsables.Pour espérer un jour vivre dans une ville propre, l’implication de tous les acteurs de la société est indispensable. Il est crucial de dépasser les actions conjoncturelles, souvent liées à un agenda politique à court terme, pour s’inscrire dans une démarche claire, continue et durable. La propreté d’une ville ne devrait pas être un objectif ponctuel, mais une priorité constante intégrée dans la gestion quotidienne de l’espace urbain.En conclusion, la résolution de cette crise d’insalubrité nécessite une approche holistique, combinant des mesures institutionnelles efficaces, une sensibilisation accrue de la population, et un engagement citoyen renforcé. Ce n’est qu’à travers ces efforts conjugués que la ville du Vieux Rocher pourra aspirer à retrouver sa propreté et à offrir un cadre de vie agréable à ses habitants.
M. Kherrab
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