Le maire de L’Île-Saint-Denis, une commune de la proche banlieue parisienne, concernée en partie par l’organisation des JO en accueillant le village des athlètes notamment, fait aujourd’hui « l’objet d’une violente campagne de harcèlement collective provenant des réseaux marocains ». Cette information a été confirmée par de nombreux médias français. « Sale esclave noir », « Tu t’es frotté à la mauvaise communauté », « T’es un vrai singe », « Votre femme malveillante vous contrôle », « Inchallah qu’il leur arrive un grave accident, qu’ils crèvent dans d’atroces souffrances », « on sait très bien pour qui roule ce harki », « soumis par sa femme algérienne il en oublie sa mélanine subsaharienne », « On va pas vous lâcher, on est pire que des pitbulls… Vous n’avez pas encore mesuré ce qu’il vous attend » … Et la liste est encore longue, a rapporté le magazine Marianne dans sa dernière livraison. Mais au fait, que lui reproche-t-on ? Et pourquoi toute cette virulence extrême à l’encontre d’un maire, qui a pris soin d’appliquer la loi en interdisant toute manifestation d’ordre politique contraire aux engagements de neutralité pris par l’ensemble des délégations. Mohamed Gnabaly avait en effet pris la décision de fermer le stand du Maroc de Station Afrique – fan zone dédiée aux célébrations des pays du continent -, après une intervention explicite en faveur du prétendu plan marocain concernant le Sahara occidental. Une chanteuse présente sur le site aurait prononcé à plusieurs reprises « le Sahara occidental est marocain, merci président Macron ». Les « engagements de neutralité » (…) ont été « gravement remis en question » lors de la soirée en l’honneur du Maroc, assure le maire de gauche sans étiquette. « La chanteuse Saida Charaf a prononcé à deux reprises devant le public » le Sahara occidental est marocain, merci président Macron « », selon son récit. « Depuis plusieurs jours, le maire écologiste d’origine sénégalise est victime d’un harcèlement ciblé sur les réseaux sociaux de la part de comptes hébergés au Maroc ou arborant des drapeaux du pays. Même cas pour son épouse franco-algérienne visée par des insultes racistes et menaces de mort », écrit le magazine Marianne. « Le maire a déposé plainte pour insultes racistes et menaces, exhortant l’État français et le ministre de l’Intérieur à réagir face à cette situation. Il a dénoncé les propos haineux visant sa personne et sa famille, illustrant un climat de tension accru ».
M.M
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