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Dépistage du cancer de la prostate à El Eulma : Près d’un homme sur dix présente un cas suspect

Les résultats de campagne de dépistage précoce du cancer de la prostate, organisée par l’association El Waffa d’El Eulma du 1er au 31 juillet 2024, ont été révélés : 1.313 personnes ont été dépistées, dont 125 cas suspects.

C’est ce qu’a déclaré à L’Est Républicain Boualem Boucekine, président de l’association et responsable de l’opération, tout en rappelant que cette campagne fait suite à une première initiative menée il y a quelques mois, qui avait touché 560 personnes et révélé 17 cas suspects. « Nous avons réalisé ce dépistage avec le soutien des laboratoires Ipsen et des personnels des Etablissements Publics de Santé de Proximité (EPSP) d’El Eulma, Hammam Sokhna, Ain El Kébira, Ain Oulmène et Ain Azel, ainsi que des membres de notre association. Nous estimons que cette opération est la plus importante jamais réalisée dans la région », dira, non sans fierté, Boualem Boucekine. Et de renchaîrir : « Notre association, en étroite coordination avec des médecins urologues de renom ainsi que les membres de l’association des urologues libéraux, assure le suivi des patients. Nous tenons à remercier les trois laboratoires d’analyses et de diagnostic – Lebcir, El Touka et Maalam – qui ont assuré les analyses gratuitement ». A noter que la prise en charge des patients dépistés positifs sera assurée gratuitement par l’association « Acelas », présidée par le Pr Issadi. Quant au volet épidémiologique, El Waffa prévoit de finaliser le dossier de cette étude, qui a concerné près de 2.000 personnes, dont 142 cas positifs, et de le mettre à la disposition des spécialistes pour d’éventuelles études futures. Par ailleurs, Dr Hamza Rouabeh, épidémiologiste et chef de service de la prévention à la direction de la Santé de la wilaya, nous déclare : « En Algérie, le cancer de la prostate a connu une progression rapide depuis le début des années 2000, et cette tendance devrait se poursuivre pour plusieurs raisons. Parmi celles-ci figurent l’augmentation significative de l’espérance de vie, qui était de 75 ans en 2017, ainsi que l’amélioration de la couverture médicale dans le pays. De plus, les médecins sont de plus en plus susceptibles de rechercher cette pathologie chez leurs patients ». Et d’ajouter : « Selon les données du réseau national des registres de cancer pour 2019, le nombre de nouveaux cas était estimé à 2.619, avec un taux brut de 13,8 pour 100.000 hommes et un âge moyen de survenue de 67 ans. En 2021, d’après le réseau Est et Sud-est, ce cancer occupait la deuxième position après celui du poumon, avec un taux standardisé de 19,8 pour 100.000 hommes ».

Faouzi Senoussaoui

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