Dès l’annonce par la Société Nationale des Transports Ferroviaires (SNTF) de la réouverture de la ligne ferroviaire Alger-Tunis via Annaba, des dizaines de personnes se sont précipitées à la gare de la ville des jujubes pour réserver leurs billets de train. Parmi elles, certaines ont l’habitude de voyager par route. Ces voyageurs se bousculent devant le guichet réservé exclusivement aux départs pour la Tunisie. Cependant, ils sont surpris d’apprendre que la vente se fera le jour même du départ du train. « Aucune note en bonne et due forme n’est affichée pour informer les voyageurs », nous a-t-on rapporté. Comble de l’ironie, le guichetier ne détient aucune information sur cette nouvelle liaison ferroviaire avec la capitale tunisienne. Il ne connaît ni l’heure de départ du train ni les nouveaux tarifs à appliquer. En outre, de nombreuses personnes présentes à la gare ignorent s’ils doivent être munis d’une quittance pour entrer en Tunisie. Cette taxe, imposée aux touristes algériens se rendant en Tunisie, est délivrée par le Centre de Proximité des Impôts (CPI) d’Annaba. Un groupe de personnes a déclaré : « Nous ne comprenons pas pourquoi la SNTF veut que la vente des billets se fasse le jour du départ du train. Certains voyageurs sont âgés et malades, ils ne peuvent pas faire la queue. D’autres sont accompagnés d’enfants en bas âge. Pour toutes ces raisons, le guichet pour les trains à destination de la Tunisie devrait être ouvert tous les jours, comme celui d’Air Algérie, afin de permettre aux voyageurs d’acheter leurs billets à leur convenance ». Par ailleurs, des citoyens ont contacté notre rédaction pour exprimer leurs doléances concernant le CPI. Il est pratiquement impossible d’y obtenir la quittance, même en s’y rendant très tôt. Un sexagénaire en colère a expliqué : « La salle du CPI est trop exiguë pour accueillir tout ce monde. Malgré la climatisation, il y règne une chaleur suffocante. Le personnel est débordé car il délivre également les quittances pour les passeports. De nombreuses personnes ont dû annuler leurs voyages faute d’avoir obtenu leurs quittances ». Il suggère que le CPI ouvre une grande salle climatisée, dotée d’un personnel qualifié plus nombreux, pour résoudre le problème d’attente qui exaspère les citoyens. « Le centre devrait également ouvrir un guichet ambulant dans le train et un autre fixe aux postes frontières pour atténuer les difficultés des voyageurs », a-t-il ajouté.
Nejmedine Zéroug
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