À trois jours du début de la campagne électorale, qui se déroulera jusqu’à trois jours avant le scrutin final, deux candidats, Youcef Aouchiche du FFS et Abdelali Hassani Chérif, ont présenté les programmes qu’ils défendront face aux Algériens.« Vision » : c’est le titre générique du programme d’Aouchiche, qui entend ainsi se faire l’écho de la jeunesse et des désirs qu’elle a exprimés lors du Hirak, appelant à un changement profond.« Le programme présidentiel du FFS est une vision qui considère et instaure le changement comme projet national, démocratique, moderne, de gauche, progressiste et populaire, mais non populiste. C’est le résultat d’un travail collectif mené par des experts, des compétences scientifiques, des cadres et militants du parti », lit-on dans le document remis à la presse lors de la conférence animée samedi passé à la salle Ibn Khaldoun d’Alger. Cette vision globale du FFS s’articule autour de plusieurs mesures, qui constituent la dimension pragmatique de son projet. Ainsi, sur le plan politique, le candidat du FFS veut donner plus de pouvoir au Parlement. Il promet également l’organisation des élections générales juste après la présidentielle et le réexamen de l’article 87 bis du code pénal ». Youcef Aouchiche annonce aussi que « l’indépendance de la justice par la réforme de la Cour constitutionnelle et du Conseil supérieur de la magistrature » est une autre de ses priorités. Sur le plan économique, le candidat du FFS défend un SMIG à 40.000 dinars, la suppression de l’IRG, le plafonnement des prix des denrées de large consommation, ainsi qu’un revenu minimum universel égal à 50 % du SMIG, tout en promettant de reconsidérer les allocations familiales et le rétablissement de la retraite anticipée. Certes généreuses, les propositions du candidat du FFS, notamment sur le plan socioéconomique, manquent de réalisme, car les moyens financiers du pays ne permettent pas de les traduire dans les faits. Pour sa part, Abdelali Hassani Chérif, candidat du MSP, a intitulé son programme « Forsa », traduction de l’arabe du mot « opportunité », en vue de consacrer les composantes de l’identité nationale et de cristalliser une vision de développement global et durable, capable de mobiliser les capacités humaines et matérielles, d’atteindre l’autosuffisance, de renforcer la structure de la société et d’associer tous les Algériens au développement et à la prospérité du pays. Après avoir affirmé que son programme avait pour référence la Déclaration du 1er Novembre, tout en prônant la modération et le juste milieu, le candidat a fait savoir que tous ses engagements s’accompagnaient d’un plan d’action bien élaboré pour leur concrétisation. Le plan pour la réalisation de ce programme, a-t-il précisé, « comprend cinq priorités, notamment la réforme du système politique, l’établissement d’un partenariat politique, la réalisation d’une réforme constitutionnelle, législative et institutionnelle, et l’adoption de l’administration électronique ». Reste le candidat Tebboune, vers qui tous les regards sont désormais braqués, en prévision de l’annonce de ses nouveaux engagements pour un second mandat. Quelle forme de communication choisira-t-il pour l’occasion ? sachant que l’opinion attend de savoir quels seront les contours de son second mandat, étant entendu que des trois candidats, il est le mieux placé pour être reconduit, afin de conforter et d’amplifier les chantiers de la « Nouvelle Algérie ».
H. Khellifi
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