Ces derniers jours, dans les rues de Souk-Ahras et de Guelma, un sujet de conversation domine après celui des médaillés nationaux aux Jeux Olympiques de Paris : le poulet d’importation. Le prix modique du kilo, fixé par l’État, suscite une large satisfaction parmi les consommateurs, notamment ceux à faible revenu. En effet, cette mesure gouvernementale est accueillie comme un véritable soulagement par la majorité des chefs de familles nombreuses. Ils y voient une opportunité de pouvoir à nouveau s’offrir de la viande blanche à un tarif abordable. Le prix officiel, désormais fixé à 295 dinars le kilo, est jugé raisonnable par les ménagères interrogées dans les différents marchés populaires des deux villes. « Dieu merci, le poulet a retrouvé un tarif normal et même plus abordable qu’auparavant. Je saisis cette occasion pour remercier les dirigeants du pays d’avoir rétabli la logique des choses en ramenant le prix de ce produit à sa juste valeur. Ces derniers temps, celui-ci avait atteint des sommets en flirtant avec les 600 dinars, le double de ce qu’il devrait être », nous confie une enseignante à la retraite, rencontrée dans une boucherie à la sortie ouest de Souk-Ahras. Le propriétaire de ce commerce nous confirme avoir reçu plusieurs cartons de poulet d’importation. « L’État a vraiment eu la main heureuse en optant pour l’importation du poulet », estime Ammi Ammar, un ancien cadre du commerce à Guelma. Il ajoute : « Pour des raisons inexpliquées, ce produit carné, le plus consommé par les Algériens vu la cherté des autres viandes, avait atteint des prix dépassant toutes les normes, devenant inaccessible non seulement pour les moins nantis mais aussi pour les revenus moyens. Désormais, même les travailleurs les moins rémunérés peuvent y accéder. Une chose est sûre, cette mesure va mettre un frein aux pratiques spéculatives qu’a connues ce produit depuis le mois de Ramadhan passé ».
Hamid Fraga
Partager :