C’est l’ultime acte, la dernière ligne droite du processus préparatoire avant le jour « J ». Il s’agit de la campagne électorale, qui s’ouvrira demain, jeudi 15 août, et se clôturera le 3 septembre. Soit vingt jours durant lesquels les trois candidats qualifiés par la Cour constitutionnelle (ou leurs représentants) iront à la rencontre du peuple pour un contact direct, mais surtout pour décliner leurs programmes et dessiner les horizons de l’Algérie. Deux candidats, à savoir Youcef Aouchiche du FFS et Abdellali Hassani Chérif, ont déjà présenté les grandes lignes de leurs programmes respectifs, à l’occasion de deux conférences de presse organisées en début de semaine, le premier sous l’intitulé générique de « Vision » et le second sous l’appellation de « Forsa », c’est-à-dire l’opportunité. Reste le président Tebboune, sans doute trop pris par l’ampleur de ses charges en cette mi-août, qui doit néanmoins absolument trouver un moment pour faire connaître à l’opinion ce qu’il compte faire pour les cinq prochaines années, dans le cas où il serait réélu pour un second mandat, qui devrait être dans un prolongement du premier, mais avec un renforcement et une amplification de ce qui a déjà été entrepris ces cinq dernières années. Sur le plan logistique, les choses sont prêtes au niveau des Assemblées Populaires Communales (APC), qui ont déjà installé les panneaux d’affichage dans des espaces réservés et bien visibles du grand public, en attendant leur habillage par les photos de campagne des trois candidats, qui ont dû faire appel à des spécialistes pour paraître à leur avantage et sous leur meilleur jour. Il est évident que l’élection, surtout de nos jours, reste une affaire d’image. Sur le plan médiatique, les choses sont également au point. L’Autorité Nationale Indépendante des Élections (ANIE), en partenariat avec l’Autorité de l’audiovisuel, a procédé dimanche, à la répartition des créneaux horaires, en compagnie des représentants des trois candidats, pour les besoins de « l’expression directe » sur les différents supports médiatiques. Les lieux où doivent se tenir les meetings, qu’il s’agisse de salles fermées ou de places publiques, ont fait l’objet d’un choix rigoureux de la part des APC et des responsables de la sécurité et de la Protection civile, pour créer des conditions idéales à la rencontre entre le peuple et les candidats venant solliciter leurs suffrages. Seul bémol, la canicule, avec ces chaleurs extrêmes qui sévissent sur l’ensemble du pays, en particulier dans le Sud, où le mercure tutoie les cimes. Dans ces conditions, la tenue de meetings est humainement impossible, surtout en journée. À moins que, pour cette circonstance et en raison des conditions climatiques, les APC aient déjà pensé à doter les lieux de rassemblement de puissants moyens de climatisation. Pour rappel, au lendemain de l’annonce de la date de la présidentielle par le président Tebboune, les observateurs, tant nationaux qu’étrangers, ont soulevé ce point lié à la chaleur, avec le risque potentiel d’assister à l’annulation de plusieurs rassemblements.
H.Khellifi
Partager :