Deux car-ferries ont accosté presque simultanément avant-hier, mardi 13 août, vers 13 heures, au port de Skikda. Le premier, un Corsica Linea venant du port de Sète en France, transportait près de 400 véhicules et plus de 2.000 voyageurs. Il a été suivi de près par El Djazair-2, venant de Marseille, avec à son bord environ 500 véhicules et près de 3.000 passagers.
Devant l’enceinte de ce port de moyenne envergure, une foule considérable attendait déjà pour embarquer. Des dizaines de véhicules et des centaines de voyageurs se préparaient à monter à bord de l’un des deux bateaux. Ainsi, accomplir les formalités de débarquement et d’embarquement représentait un véritable parcours du combattant, voire un supplice, tant l’attente était longue, surtout avec la chaleur caniculaire qui sévissait ce jour-là. De leur côté, les agents et officiers de la police des frontières et des Douanes se trouvaient, eux aussi, sous pression. Ils se démenaient comme ils pouvaient pour traiter les formalités d’entrée et de sortie des passagers, pour la plupart des émigrés, soit de retour de vacances dans leur pays d’origine, soit fraîchement arrivés pour les mêmes raisons. À l’extérieur de l’enceinte portuaire, une file de voitures s’étirait sur plus de deux kilomètres, attendant d’entrer dans le port. L’atmosphère était tendue, avec des scènes d’énervement et d’impatience visibles sur les visages crispés des voyageurs pressés d’achever les formalités pour sortir du port ou embarquer sur l’un des deux navires. Dans cette ambiance électrique, les affaires ont bien marché pour un restaurant proposant des sandwichs qui ne payent pas de mine à 800 dinars, des œufs à la coque à 100 dinars l’unité et de l’eau à 100 dinars pour 1,5 litre ou 50 dinars pour 0,5 litre. Au kiosque du coin, une photocopie coûte 30 dinars et il faut faire la chaîne pour avoir accès à ce service, nécessaire surtout pour les propriétaires de véhicules importés. Le personnel sur place devait observer une vigilance extrême lors des différents contrôles.
Iheb
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