La Société Algérienne de Régulation des Produits Agricoles (SARPA), agissant sur les directives du président de la République Abdelmadjid Tebboune, s’est tournée vers le principal exportateur de poulets brésilien. Cette entreprise, fondée en 1956, dessert pas moins de 150 pays à travers le monde. À Annaba, un véritable rush est observé dans les boucheries agréées. Chaque client cherche à acheter deux ou trois unités de cette viande blanche congelée, réputée de grande qualité selon ceux qui l’ont consommée. Les étiquettes précisent que chaque poulette pèse entre 1.200 et 1.300 grammes et est vendue au prix de 295 dinars le kilo. Bien que certaines voix critiques tentent de discréditer ce produit, probablement influencées par des éleveurs locaux inquiets pour leurs profits, la population d’Annaba semble apprécier cette alternative abordable. La rareté des poulets locaux, due à un manque de poussins, avait fait grimper les prix jusqu’à 540 dinars le kilo. L’intervention de l’État, en important massivement des poulettes brésiliennes, permet aux ménages modestes d’agrémenter leurs repas à moindre coût. Les cartons vides s’accumulent devant les boucheries de la ville, témoignant du succès de cette opération. Un conseil important figure sur les étiquettes : « Ne pas recongeler le produit ». La direction du Commerce et de la Promotion des exportations de la wilaya d’Annaba veille attentivement à la qualité et aux conditions de conservation de ces produits. Ses agents parcourent les quartiers de la ville, équipés de thermomètres, pour s’assurer du respect des normes sanitaires. Cette initiative gouvernementale vise à stabiliser le marché de la volaille à Annaba et dans toute l’Algérie, offrant ainsi une solution temporaire à la flambée des prix tout en garantissant l’accès à une source de protéines abordable pour la population.
Ahmed Chabi
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