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Port d’amarrage de Sidi Salem (Annaba) : Le projet enfin remis sur les rails !

Dans le cadre des projets de développement de la commune d’El Bouni, cette dernière verra enfin la concrétisation d’un projet de création d’un port d’amarrage pour des petits métiers dans  la plage de Sidi Salem. Ce projet ambitieux, d’un budget de 210 millions de dinars, a initialement été proposé en 2014 avant d’être mis en pause et relancé en 2023 par le ministère de la Pêche et des Ressources halieutiques. La commune d’El Bouni offre un avantage stratégique de par son emplacement et la nature de son terrain. Une fois ce projet mené à terme et mis en service, il ouvrira la porte à plusieurs autres projets dans le secteur de la pêche, à l’image d’un atelier de montage de bateaux. Dans un premier temps, le port d’amarrage aura une capacité d’accueil d’environ 100 navires de pêche. En parallèle, pour mettre en ordre les autorisations d’accostage, la direction de la Pêche de la wilaya d’Annaba traite actuellement les dossiers de 115 navires de pêche dans la commune d’El Bouni. L’objectif est de régulariser leur situation et préparer le terrain pour le projet du port d’amarrage. Avec le port de Chetaïbi qui a désormais une capacité d’accueil de 600 navires de pêche, conjugué aux 638 navires dont dispose la wilaya d’Annaba, la capacité des ports de pêche passera à plus de 1.200 navires. Cela ne manquera pas de se répercuter positivement sur la productivité future de la wilaya. Entre 2017 et 2023, la main-d’œuvre opérant dans les ports de pêche de Chetaïbi et d’Annaba, en mer et sur les quais, est passée de 5.400 à plus de 6.000 travailleurs. D’où la pertinence du port d’amarrage qui contribuera à créer des emplois dans la localité de Sidi Salem et la commune d’El Bouni, entre autres, selon les propos recueillis lors de la dernière visite du wali à El Bouni. La réussite de ce projet, dégelé en 2023, pourrait ouvrir la voie au dégel ou à la remise sur les rails d’autres projets dans la commune d’El Bouni, comme celui d’un atelier de montage et de maintenance de bateaux de pêche et de plaisance. Annoncé en 2018, avec le concours d’une entreprise espagnole, une assiette de 20.000 mètres carrés fut réservée pour la matérialisation de ce projet, à hauteur de 800 millions de dinars. À l’époque, la direction de la Pêche d’Annaba avait estimé que cet atelier créerait entre quarante et 80 postes de travail dans les trois premières années de sa mise en service. Initialement, cet atelier devait donner naissance à une nouvelle génération de navires de loisir et de plaisance, qui auraient été intégrés aux activités du futur village. Mais c’était sans compter sur la Covid-19 qui a renvoyé dans les tiroirs des ministères une légion de projets en devenir, comme ce fut le cas de ces deux projets.

Soufiane Sadouki

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