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A la veille du démarrage de la campagne électorale : L’AFP « joue » aux pyromanes

La campagne électorale en prévision de la course à la magistrature suprême programmée le 7 septembre a démarré ce jeudi. Nul doute qu’il s’agit d’un événement politique majeur que les Algériens vont suivre avec attention et beaucoup d’intérêt. Sur le plan international, officines de prise de décision et médias ont déjà élaboré des prévisions et entrepris de préparer des notes de conjoncture et des analyses à propos d’une élection présidentielle certes inscrite dans l’ordre de la structure étatique, mais dont la particularité est qu’elle concerne un pays, qui possède son poids stratégique sur tous les plans. En dehors des publications concernant exclusivement le thème électoral, toute production médiatique étrangère à propos de l’Algérie en cette période ne pourrait en aucun cas être considérée comme un simple travail journalistique ordinaire. Surtout si elle émane d’un organe ou d’une institution officielle comme l’agence de presse française. La question qui s’impose est d’une simplicité primaire : pourquoi l’AFP a-t-elle publié un article sur le Hirak algérien la veille du démarrage de la campagne électorale ? Elle réside où l’opportunité d’une telle dépêche, diffusée à une date qui ne s’attache à aucun événement lié à un mouvement populaire, qui a marqué la fin d’une époque et le début d’une autre ? Quelle signification donner à une telle dépêche ; et pour en faire quelle lecture ? Il est très instructif de relever qu’en aucun moment, l’AFP n’a mis l’accent sur des manifestations pacifistes, ni souligné les propos tenus par Abdelmadjid Tebboune au sujet d’un mouvement qui a fini par être infiltré de toutes parts. Le régime de Bouteflika est tombé et les clans qui se sont emparés du pouvoir après la déchéance de son état de santé ont été écartés pour ouvrir la voie à une nouvelle phase avec ses objectifs, ses réalisations, mais également avec les obstacles et les défis auxquels elle fait face. Tout cela n’intéresse guère l’AFP, qui vient de démontrer qu’elle est loin de constituer une référence d’éthique, d’objectivité et de professionnalisme. L’article qu’elle a mis en ligne et qui a été repris par quelques médias n’est pas innocent. Sa publication la veille d’un important événement en Algérie découle d’une mauvaise foi à l’égard d’un pays, qui n’a fait que défendre une cause juste. « Les scrutins ne règlent pas les problèmes », selon le sociologue Nacer Djabi que l’agence a cité. Un avis extrait de son contexte, mais qui lève le voile sur les intentions réelles des commanditaires de cet article.

Mohamed M

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