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La réconciliation est en marche !

C’est assurément une excellente nouvelle que l’Algérie et le Niger aient décidé d’enterrer la hache de guerre et d’envisager un retour rapide à la normale dans leurs relations, chahutées depuis l’arrivée au du général Abdourahamane Tiani comme « président du Conseil national pour la sauvegarde de la patrie », dans le sillage du putsch ayant déposé le président élu, Mohamed Bazoum, en juillet 2023. Après plus d’une année de crispation, les décideurs du Niger ont fini par comprendre que l’Algérie est loin de constituer une menace, bien au contraire. Tout est bien qui finit bien, après l’arrivée à Alger du Premier ministre nigérien, Ali Mahamane Lamine Zeine, accompagné quasiment de tout son gouvernement, notamment son ministre de la Défense. Le format de cette visite suggère clairement que Niamey a décidé de tourner la page de la brouille avec l’Algérie, en témoigne l’audience que le président Tebboune a accordée au Premier ministre du Niger. Conscient de la situation délicate que vit son pays sur le plan économique et sécuritaire, Ali Mahamane Lamine Zeine, n’a pas manqué de souligner « l’attachement de son pays, dirigeants, gouvernement et peuple, au partenariat et à la coopération avec l’Algérie, à laquelle il est lié par des relations de fraternité, d’amitié et de bon voisinage. » Signe du retour à de meilleurs sentiments, le Premier ministre du Niger a exprimé la volonté de son pays de « renforcer davantage la coopération bilatérale en faveur de l’accompagnement de la République du Niger dans ses efforts visant à conforter la souveraineté nationale sur ses richesses, à atteindre les objectifs de stabilité et de développement et à relever les défis communs que connaît la région. » Tout est dit dans cet aveu, qui sonne comme une déclaration d’amour à un pays qui n’a jamais tourné le dos au Niger, sans aucun calcul ni prétention territoriale. Il est heureux que les nouvelles autorités se soient rendu compte qu’elles se sont trompées d’adversaire et de cible. C’est un peu le message fort transmis par le ministre de la Défense nigérien, Salifou Modi, au chef d’état-major de l’armée algérienne, Saïd Chanegriha, lors de leur rencontre. Les deux hommes ont insisté sur la « consolidation de la coordination sécuritaire et de la coopération militaire bilatérale entre les armées des pays ». Ils ont surtout mis l’accent sur le fait que cette coopération gagnerait à être inscrite dans le cadre « d’une nouvelle dynamique, sur la base d’échanges francs et constructifs à même de contribuer à la promotion de la paix et de la sécurité dans notre sous-région ». Chanegriha n’a pas manqué de signifier à son hôte le rejet clair et net par l’Algérie de « toute ingérence étrangère, quels que soient sa nature et ses objectifs ». Voilà un discours rassurant, qui remet les pendules à l’heure et qui amorce une réconciliation entre Alger et Niamey, en attendant Bamako et Ouagadougou.

Par Imane B.

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