Les jets d’eau de Guelma, chef-lieu de wilaya depuis 1975, sont à l’arrêt depuis des mois, voire des années, détériorant l’image de cette métropole en pleine expansion. Ces installations, censées embellir la ville, sont devenues des dépotoirs à ciel ouvert, remplis de déchets, de gravats et d’ordures ménagères déversés impunément par des individus sans scrupules. Plusieurs sites emblématiques sont concernés : l’entrée de la ville à Bab Annaba, la place du 8 mai 1945, le nouveau square près du siège de l’Assemblée Populaire de Wilaya (APW), le jardin public adjacent au siège de la wilaya, ainsi que les cités Gahdour Tahar et Agabi. Ces jets d’eau, financés par divers programmes tels que les Plans Communaux de Développement (PCD), les programmes sectoriels et les plans quinquennaux, ont englouti des sommes faramineuses. Pourtant, Guelma ne manque pas d’atouts qui font la fierté de ses habitants. La ville abrite l’université du 8 mai 1945, qui compte cette année plus de 18.000 étudiants répartis dans sept facultés. Elle a également bénéficié de la construction de milliers de logements toutes formules confondues et d’équipements publics nécessitant l’extension de son Plan Directeur d’Aménagement Urbain (PDAU). Dans le cadre de l’amélioration du cadre de vie, de nombreuses aires de jeux, espaces verts, squares et terrains de sport ont été aménagés dans divers quartiers. Malheureusement, l’état déplorable des jets d’eau contraste avec ces réalisations. Le phénomène perdure dans une indifférence totale, sans que personne n’ose dénoncer ces dérives. Les autorités locales, en particulier les élus municipaux, sont appelées à agir rapidement pour restaurer et entretenir ces installations. Leur remise en état permettrait de revaloriser l’image de Guelma, qui se veut la vitrine et la locomotive de la wilaya.
Hamid Baali
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