Le wali de Mila, Mustapha Koreich, a inspecté avant-hier, jeudi 15 août, le projet de mise à l’eau d’une station de refoulement flottante au barrage de Beni Haroun. Le projet s’inscrit dans le programme de renforcement de l’Alimentation en Eau Potable (AEP) des dix communes de la région qui ne sont pas connectées au transfert de Beni Haroun.
L’opération prévoit l’installation de deux barges flottantes, l’une à l’ouest et l’autre à l’est du lac, pour renforcer l’AEP des communes montagneuses qui ne peuvent être desservies par le système gravitaire à partir de la station de traitement d’Ain Tine. La station flottante installée avant-hier à l’ouest du lac, du côté de la digue de l’ouvrage hydraulique, couvrira les cinq communes de Tassala, Amira Arras, Terrai Bainan, Hamala et Chigara. La seconde station, prévue à l’est du plan d’eau, profitera à autant d’autres communes. Au total, des centaines de milliers d’habitants de ces régions verront leur ratio quotidien en eau de robinet se renforcer à l’horizon du mois de décembre 2024, selon un engagement solennel fait par le chef d’entreprise de réalisation, avant-hier, à l’occasion de la virée du wali sur le chantier. Selon l’estimation de Koreich, le nombre de citoyens ciblés par ce projet dépasse les 400.000 habitants. D’un coût de 133,9 milliards, le système de transfert lié à la station flottante de l’ouest du lac comporte cinq stations de pompage, cinq réservoirs, une station de traitement et un important réseau de conduites en PHD (Polyéthylène Haute Densité, NDLR). Selon les détails fournis par la fiche technique du projet, les divers segments de l’opération sont à différents niveaux de réalisation. « La pompe de refoulement et les collecteurs sont à 35 %, la barge-ouest est réalisée à 100 %, la pose des conduites est à 95 % », a indiqué le représentant de Inter Entreprise, entité chargée de la concrétisation des travaux. Quant aux équipements, ils seront très bientôt sur le site, selon les assurances de ce responsable. Durant son inspection du projet, le wali a notamment mis l’accent sur l’impératif de renforcer le chantier afin que le projet soit livré en décembre 2024. « Il faut travailler jusqu’à 22 heures. Les retards ne seront pas tolérés. En décembre prochain, on doit avoir l’eau dans les robinets », a-t-il dit. Koreich est revenu sur la question du respect du délai contractuel lors du point de presse donné à Chigara, deuxième étape de sa visite dans la région. « Les citoyens des dix communes doivent savoir que la solution à leur problème d’AEP est en route. Ils auront l’eau au robinet en décembre prochain, pas après. Le retard de réalisation de ce projet a été induit par l’indisponibilité des barges flottantes sur le marché. Maintenant, cette contrainte est dépassée », a-t-il assuré. Lors de cette prise de parole, le wali rappelle que seize communes de la wilaya ne sont pas alimentées en eau à partir de Beni Haroun, en expliquant que six d’entre elles le seront à partir du barrage de Tabalote, dans la wilaya de Jijel, et les dix autres à partir des deux stations flottantes en construction actuellement sur le plan d’eau de Beni Haroun.
Kamel B.
Partager :