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L’Algérie face au défi du stress hydrique : Des solutions innovantes pour un avenir durable, estime Euronews

«Depuis quatre ans, nos barrages qui ont une capacité entre 8 milliards de m3 et 10 milliards de m3 n’ont pas pu cumuler moins que la moitié. Ce qui veut dire que le déficit continue de s’accentuer», avait alerté il y a déjà une année le directeur général de l’agence intégrée des ressources en eau, lors de son passage à l’émission «L’invité de la rédaction» de la Chaîne III de la Radio nationale. Selon lui, afin de faire face au stress hydrique, le dessalement de l’eau de mer est devenu incontournable. Auparavant, le ministre des Travaux publics et des Infrastructures avait parlé de six stations de dessalement, dont les travaux de réalisation seront lancés en 2025. Il avait estimé que d’ici 2030, le taux d’eau potable généré du dessalement «atteindra 60 % des besoins nationaux», alors qu’il est actuellement à 18 %. Dans un article intitulé «l’Algérie face au stress hydrique : des solutions innovantes pour un avenir durable», publié avant-hier jeudi sur son site Internet, Euronews a fait le point sur les solutions adoptées par le pays pour répondre au défi de l’approvisionnement en eau potable. La chaîne TV européenne d’information continue a souligné que «l’État a mis en place des solutions innovantes en conduisant des projets ambitieux ayant pour objectif de sécuriser l’accès à l’eau potable pour la population algérienne». Le média paneuropéen a d’emblée mis l’accent sur la réalisation de la mégastation de dessalement d’eau de mer du Cap Blanc, à Oran, qui représente «un investissement stratégique». Prévue pour être opérationnelle en décembre 2024, cette infrastructure, qui sera mise en service 25 mois après le début des travaux, «permettra de renforcer l’alimentation en eau potable d’Oran, ainsi que d’autres wilayas de l’Ouest». Le directeur de la communication de l’AEC, filiale de Sonatrach chargée de la mise en œuvre du programme national de dessalement de l’eau de mer, cité par Euronews, a indiqué que l’Algérie a «anticipé la sécheresse avec un premier programme qui a mis en œuvre quatorze stations produisant 2,2 millions de m³ par jour, soit 18 % de l’eau potable pour les citoyens». «D’ici 2050, le Sahel, dont fait partie l’Algérie, va perdre 20 % de sa pluviométrie. Nous élaborons donc un programme complémentaire, pour augmenter notre capacité de dessalement d’eau potable de 18 % à 42 %», a-t-il affirmé. Dans un souci environnemental, l’Algérie a pris l’engagement d’intégrer «un mix énergétique dans ses stations, incluant des panneaux solaires», pour rendre ses stations de dessalement «plus respectueuses de l’environnement». En plus du dessalement, l’Algérie n’a pas négligé l’option qu’offre la réutilisation des eaux usées traitées. Dans la région de Médéa, «des exploitations d’arboriculture fruitière utilisent des eaux épurées pour leur irrigation, permettant ainsi de faire face à des années de sécheresse, grâce à des technologies innovantes». «Ce plan stratégique vise à dessiner un avenir plus serein aux défis climatiques à venir», conclut Euronews.

Mohamed M.

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