La campagne électorale pour les présidentielles du 7 septembre a démarré avant-hier jeudi, et déjà les thèmes majeurs, que les candidats à la magistrature suprême vont développer tout au long de leurs interventions, s’affichent en grand. Si le discours développé par Abdelaali Hassani Cherif depuis la ville de Blida a été conçu sur la base d’une approche symbolique, en mettant en exergue le rôle joué par le fondateur du MSP, Mahfoud Nahnah, la démarche adoptée par Abdelmadjid Tebboune a été pragmatique et directe. En effet, le leader du MSP a axé son intervention sur la nécessité de « poursuivre son approche et son idéologie modérées, considérant l’Algérie une priorité », s’engageant à « créer de nouvelles opportunités pour le progrès et la prospérité, à travers le renforcement du rôle de l’école, de la modération, et du juste milieu et la poursuite du combat pour une mutation démocratique et un partenariat politique incarnant le changement, tout en redonnant espoir aux Algériens, notamment aux jeunes et en se mettant au diapason de la transition numérique et scientifique ». Quant à Abdelmadjid Tebboune, il a exprimé sa détermination à garantir la préservation du caractère social de l’État à travers le soutien aux catégories vulnérables, l’augmentation du pouvoir d’achat à travers l’augmentation des salaires pour atteindre les 100 % d’ici 2027, la revalorisation des pensions de retraite et le renforcement du développement économique dans tous ses aspects. Il a également mis l’accent sur la nécessité de réduire l’inflation et de renforcer « la politique d’augmentation progressive de la valeur de la monnaie nationale ». En matière de gestion locale, le candidat indépendant s’est engagé à réviser les codes, communal et de wilaya, et élargir les prérogatives des élus, de manière à « renforcer la démocratie au niveau des communes », et de revoir le découpage administratif. La présidente du parti TAJ, Fatima Zohra Zerouati, qui a animé un meeting populaire en faveur de Tebboune à Naâma, a affirmé que le soutien de sa formation politique à celui-ci représente « le parachèvement de l’édification d’une Algérie forte ». De son côté, le secrétaire général du FLN, Abdelkrim Benmbarek, lors d’un meeting populaire à Mostaganem, a qualifié Abdelmadjid Tebboune, d’« homme de la situation et de garant de l’unité nationale, de la sécurité et de la stabilité du pays au vu de toutes les réalisations au cours de son premier mandat ». Pour ce qui est du candidat du FFS, Youcef Aouchiche, il a mis en avant la priorité qu’il y a pour lui d’établir « des relations de confiance entre la société et les institutions de l’État », tout en s’engageant à adopter « un système semi-présidentiel, conférant davantage de pouvoirs au Parlement, à garantir l’indépendance de la Justice, à travers la réforme de la Cour constitutionnelle et du Conseil supérieur de la magistrature ». Il a également promis une réforme des collectivités locales « à travers la consécration de la décentralisation et de la démocratie participative », tout en s’engageant à « conférer davantage de pouvoirs et une plus grande autonomie aux autorités locales élues » et à « créer de nouvelles wilayas et communes ». Sur le plan social, le candidat du FFS a promis de « porter le SNMG à 40.000 DA, d’annuler l’impôt sur le revenu pour les salaires inférieurs à 50.000 DA et de plafonner les prix des denrées alimentaires ».
Mohamed Mebarki
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