Économie, culture, respect des libertés… Le candidat du Mouvement de la Société pour la Paix (MSP) à l’élection présidentielle du 7 septembre, Abdelaali Hassani Cherif, a présenté ses premiers engagements électoraux. Durant les deux premiers jours de la campagne électorale, lancée avant-hier jeudi, le chef du parti islamiste a choisi une approche de proximité, à Alger, suivie d’un détour par le domicile du fondateur du MSP, Mahfoud Nahnah, à Blida, avant de tenir un meeting populaire à Tébessa. « Un choix symbolique », dit-il. L’homme se lance ainsi dans la course vers le palais d’El Mouradia avec un programme électoral articulé autour de cinq axes principaux, dont le développement socioéconomique constitue « la pierre angulaire, visant à répondre aux préoccupations du citoyen ». Intitulé « Forsa (Opportunité en langue arabe, NDLR) », ce programme devrait selon lui créer de « nouvelles opportunités pour le progrès et la prospérité, en renforçant le rôle de l’école de la modération et du juste milieu, en poursuivant le combat pour une mutation démocratique et un partenariat politique incarnant le changement, tout en redonnant espoir aux Algériens, notamment aux jeunes, et en s’adaptant à la transition numérique et scientifique ».« Le programme vise à faire de l’Algérie un État pivot dans les prochaines années, par la réforme du système politique, la consécration des droits et des libertés, et la consolidation des constantes de l’identité nationale, en plus de l’élaboration d’une vision de développement global et durable, visant à garantir la dignité du citoyen, à dynamiser l’économie nationale, à atteindre l’autosuffisance, et à associer tous les Algériens au développement et à la prospérité du pays. » Cette vision, soutient-il, ne saurait être concrétisée sans la réalisation « d’un large partenariat politique, le renforcement du caractère social de l’État, l’élaboration d’un modèle économique prometteur, et la consolidation du rôle central de l’Algérie sur la scène internationale ». Il s’agit également de servir le citoyen « en protégeant ses droits et sa dignité, et en améliorant son pouvoir d’achat pour une vie décente ». Concernant le développement économique, le candidat du MSP a mentionné dans son programme électoral « l’instauration des fondements d’une économie sociale diversifiée et durable, s’appuyant sur la ressource humaine et l’approche participative », afin de garantir « les critères d’un développement rapide et équilibré, ainsi qu’un climat d’affaires attractif et un investissement générateur de richesse ». À Alger, où il a marqué plusieurs arrêts, le candidat du MSP a promis le respect de la liberté de la presse : « Je suis pour le respect total de la liberté de la presse. Les journalistes ne doivent faire l’objet d’aucune poursuite pour leurs écrits. » Il soutient qu’en cas d’élection, il consacrera « le principe du libre accès aux sources d’information ». Toujours à propos de son programme, le candidat affirme qu’il vise à faire de l’Algérie « un pays émergent jouissant de stabilité et de prospérité, un pays qui saura assurer au citoyen sa dignité et ses droits, tout en préservant ses libertés ». Il assure également que « son projet politique place l’histoire de l’Algérie au centre de ses préoccupations pour poursuivre la voie tracée par les Chouhada et les héros de la résistance ». Les mêmes engagements ont d’ailleurs été réitérés hier vendredi à Tébessa, où il s’est présenté comme le « candidat du peuple ».
Samir Rabah
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