Un incident regrettable s’est produit avant-hier, jeudi 15 août, en soirée, au service des urgences de l’hôpital Medjdoub Said de Taher. Une médecin, alors qu’elle accomplissait ses tâches, a été victime d’une agression verbale et d’insultes. Un homme de 29 ans, originaire d’une autre wilaya, était accompagné de sa sœur qui souffrait d’un coup de chaleur. Ce dernier a fait irruption dans le bureau de la médecin alors qu’elle examinait une patiente, exigeant que l’examen de sa sœur soit accéléré, sans tenir compte du tri des cas d’urgence en vigueur. Face au refus de cette demande, le jeune homme a eu une réaction violente. Il a détruit le téléphone du bureau, insulté la médecin et le personnel soignant, et a semé le chaos dans le service en criant, déchirant sa chemise et provoquant une scène de désordre. Les agents de sécurité ont dû intervenir pour le maîtriser et le placer en garde à vue. Il a ensuite été présenté au procureur de la République, puis au tribunal pour une comparution immédiate. L’affaire a été renvoyée au mardi, et le suspect a été placé sous contrôle judiciaire. Ce n’est pas un cas isolé. La veille, une autre médecin du même service a également été victime d’injures de la part d’un jeune homme. Après le dépôt d’une plainte, la famille du jeune homme a demandé pardon à la médecin pour éviter des conséquences graves sur son avenir professionnel. Le dépôt d’une plainte officielle peut effectivement entraîner des mesures sévères, y compris une incarcération en attendant la comparution immédiate et des peines de prison pouvant aller jusqu’à deux ans ou plus. Récemment, une situation similaire s’est produite avec une autre médecin du service, qui a finalement renoncé à déposer plainte après une intervention poignante des familles et des supplications de la mère du jeune homme. Face à ces incidents répétés, il est crucial d’envisager des mesures de sécurité renforcées. Il serait pertinent d’ouvrir un poste de police face au service des urgences pour une intervention rapide, notamment contre les individus violents et les personnes en état d’ébriété. Il est aussi recommandé de renforcer la présence des agents de sécurité, étant donné que l’hôpital est souvent fréquenté par des personnes dans des états de perturbation. Aux patients et à leurs accompagnateurs, nous recommandons de faire preuve de respect envers le personnel médical. Si des négligences ou des manquements sont constatés, il faut s’adresser au surveillant médical ou au directeur de garde, ou déposer une plainte au registre des doléances du wali situé au service d’accueil, en fournissant vos coordonnées. Cette approche est préférable aux comportements agressifs, qui pourraient conduire à des conséquences juridiques graves.
M. Bouchama
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