La clôture de la deuxième session ordinaire de l’Assemblée Populaire de Wilaya (APW) d’Oum El Bouaghi a été marquée par des interventions contrastées des élus. Bien que nombreux aient apprécié les efforts des responsables locaux, notamment le chef de l’exécutif et le président d’APW sur le terrain (visites, inspections et autres), d’autres ont déploré les retards des projets et la lenteur du rythme des travaux de réalisation.
Ils ont exigé l’intervention des responsables pour entreprendre les procédures nécessaires à la concrétisation des projets de développement avec une meilleure dynamique, afin de répondre aux préoccupations des citoyens et d’améliorer leur cadre de vie. La commission de la jeunesse et des sports de l’APW, tout en relatant dans son rapport les opérations concrétisées (salles omnisports et stades entre autres), a fait part des insuffisances d’une bonne partie des stades communaux, qui nécessitent un revêtement en tartan synthétique pour permettre à la jeunesse de pratiquer son sport favori dans de meilleures conditions. Selon les élus, la majorité de ces espaces ne disposent pas d’éclairage, de vestiaires, ni de douches, et ne sont pas raccordés aux divers réseaux (alimentation en eau potable, assainissement, etc.). Parmi les stades concernés, les membres de ladite commission ont cité ceux des communes rurales d’Ain Zitoun, Bhir Chergui, Zorg, Rhia, Amiria et Oued Nini, entre autres. Ils ont rappelé que cette préoccupation ne date pas d’aujourd’hui, mais persiste depuis deux ans sans changements notables. Concernant le centre de préparation des équipes sportives de Zorg (Ain Beida), ils ont souligné la lenteur des travaux qui perdurent depuis des années. Quant aux stades de proximité, le rapport de la commission a relevé des insuffisances pour ceux dépassant les cinq années d’existence, soulignant qu’ils sont devenus impraticables en raison du manque d’entretien régulier et de l’utilisation intensive par les jeunes (tournois de football inter-quartiers, entraînements, etc.). Sans statut particulier et demeurant sous la responsabilité de la municipalité, ces infrastructures, réalisées à coups de millions, se dégradent rapidement, ont ajouté les élus qui ont mis l’accent sur la nécessité d’inscrire de nouveaux stades de proximité dans les quartiers des villes et les zones rurales isolées. Lors de cette session, les membres de l’APW ont vigoureusement déploré la lenteur de nombreux projets, notamment les infrastructures hospitalières. Ils ont cité en exemple l’hôpital de 240 lits à Ain M’lila, celui de 140 lits à Ain Kercha, ainsi que la situation de certaines polycliniques et salles de soins nécessitant des aménagements. Les projets de construction de logements sociaux et promotionnels n’ont pas été épargnés par les critiques. Les élus ont fait part des retards constatés malgré les besoins pressants de la population et des multiples sorties sur le terrain du wali et du président d’APW, s’interrogeant sur la responsabilité de cette situation. Ils ont évoqué le secteur de l’éducation, soulignant que des retards similaires persistent alors que la rentrée scolaire approche à grands pas. A ce propos, ils ont souligné le problème de sureffectifs dans les salles de classe, ainsi que le classement préoccupant de la wilaya dans les résultats du baccalauréat. Selon le représentant de la commission de l’éducation de l’APW, ces résultats insatisfaisants sont dus à plusieurs facteurs, notamment l’insuffisance des visites d’inspection, l’abandon des cours au lycée par certains élèves au profit de cours particuliers dans certaines matières, le manque de rigueur des gestionnaires des établissements et un système d’orientation ne prenant pas suffisamment en compte les choix des élèves. Malgré ces critiques, certains élus ont tenu à remercier le directeur de l’éducation pour ses efforts, couronnés par une nette amélioration des résultats du baccalauréat 2024 par rapport aux années précédentes. Les retards accusés par les projets de réalisation de routes ont également été mis en exergue par les membres de l’APW. Ils ont cité en exemple un projet de huit kilomètres qui a duré deux ans, ainsi que l’axe Boughraa Saoudi – Ain Kercha, sur une distance de 22 kilomètres, dont les travaux, après deux ans, avancent à un rythme très lent. Par ailleurs, le problème de l’insuffisance de l’Approvisionnement en Eau Potable (AEP) a été soulevé à cette occasion. Les élus ont évoqué le calvaire vécu par les citoyens de certaines mechtas, qui continuent à s’approvisionner par citerne, exigeant la prise de mesures adéquates pour atténuer le manque d’eau pour ces populations. Enfin, des interrogations ont été soulevées concernant la situation de blocage de l’Assemblée Populaire Communale (APC) de la commune rurale de Rhia. Les élus se sont particulièrement inquiétés de l’arrêt des projets de développement dans cette commune et des retards constatés dans tous les secteurs d’activité.
K. Messaad
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