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Vente d’armes à Israël pour vingt milliards de dollars : Washington veut imposer ses diktats à Ghaza

La barre des 40.000 personnes tuées par l’armée israélienne dans la bande de Ghaza a été franchie. Alors qu’en Cisjordanie occupée, le bilan s’élève à 627 Palestiniens tués, par l’armée ou par des colons, depuis le 7 octobre. Dans la nuit de vendredi à samedi, quinze membres d’une même famille, dont trois femmes et neuf enfants, ont été tués dans une frappe israélienne qui a visé leur maison et des entrepôts adjacents. Le porte-parole de la Défense civile à Ghaza, Mahmoud Bassal, a identifié les victimes, dont neuf âgées de deux à 17 ans, comme appartenant à la famille Ajlah. « Vers 1 h du matin, trois missiles ont touché directement la maison », a témoigné un secouriste fouillant les décombres et évacuant des corps. Au Liban, le ministère de la Santé a annoncé hier qu’une frappe israélienne dans le sud du pays avait causé la mort de dix ressortissants syriens, parmi lesquels une femme et ses deux enfants. Avant-hier vendredi, le président américain avait affirmé qu’un accord n’avait jamais été aussi proche pour un cessez-le-feu et une libération des otages ! « Nous n’y sommes pas », a reconnu Joe Biden, « mais un compromis est beaucoup plus proche qu’il y a trois jours », a-t-il estimé. « Nous avons fait beaucoup de progrès », a confirmé une source américaine proche des négociations, qui a précisé que la nouvelle proposition s’appuie sur le plan Biden, « avec quelques clarifications ». Des déclarations qui n’ont pas tardé à faire réagir les Palestiniens. « Dire qu’on approche d’un accord de trêve est une illusion », a riposté le lendemain un haut responsable du Hamas. « Nous ne sommes pas face à un accord ou à de réelles négociations, mais plutôt face à l’imposition de diktats américains », a dénoncé ce membre du bureau politique du Hamas, fustigeant un « énorme retour en arrière » lors de pourparlers jeudi et vendredi à Doha entre les pays médiateurs, États-Unis, Qatar et Égypte avec les Israéliens. Pendant ce temps, des centaines de milliers d’enfants, épuisés, mal nourris et traumatisés, continuent de vivre l’indescriptible. « Les images d’enfants et de familles qui s’échappent des tentes bombardées nous bouleversent tous », a déclaré la directrice générale de l’UNICEF. Dans ce contexte, quelle signification ou plutôt quel crédit accorder à « la proposition de cessez-le-feu », qui sera présentée par les Américains dans les prochains jours ? Mardi dernier, le ministère américain de la Défense avait approuvé la vente d’armes à Israël, pour une valeur de vingt milliards de dollars. Selon des sources médiatiques, la livraison d’avions, de véhicules de combat et de bombes va s’étaler sur le moyen terme (de deux à cinq années). Selon les mêmes sources, « la majeure partie du coût total de la transaction sera financée par les fonds d’aide américains à Israël ». Joe Biden avait déjà approuvé en avril dernier un plan de soutien financier à Israël, d’une valeur de 26 milliards de dollars, dont environ quatorze milliards de dollars pour le soutien militaire.

Mohamed M./AG

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