Plongé dans le noir après l’arrêt des centrales électriques faute de fioul, le Liban n’a dû son salut qu’à l’Algérie, qui vient de lui en envoyer des quantités, pour remettre en marche les machines et rétablir le courant électrique dans le pays. Cette information aurait pu passer pour un simple fait divers et un acte somme toute normal de solidarité, envers un pays ami en difficulté. Pourtant, notre pays a accompli ce geste en dépit d’un passé récent, marqué par la maladresse des autorités libanaises. En 2020, celles-ci avaient rejeté le fioul expédié par la filiale britannique de Sonatrach, SPC, sous prétexte qu’il était frelaté. Suite à cet incident, l’Algérie avait décidé de ne pas renouveler les deux contrats la liant au ministère libanais de l’Énergie depuis 2006, portant sur la fourniture de fuel-oil et de gasoil pour les besoins de production d’électricité. L’Algérie aurait donc toutes les raisons de laisser les Libanais broyer du noir. Mais ce serait mal connaître les valeurs de solidarité et de générosité qui animent notre pays, particulièrement envers les peuples frères, même lorsque ceux-ci n’ont pas toujours été tendres avec nous. C’est assurément une belle leçon de fraternité, d’humanité et de générosité que notre pays offre au Liban, sujet à de graves tensions politiques et sécuritaires récurrentes. En ordonnant la fourniture « immédiate » de fioul pour faire fonctionner les centrales électriques et rétablir le courant dans le pays, le président Tebboune maintient cette noble tradition algérienne, qui ne s’encombre pas de considérations politiques ou de rancunes passées pour venir en aide à ceux qui en ont besoin. Qu’il s’agisse de soutien financier (comme l’effacement des dettes de plusieurs pays africains), d’assistance humaine (participation de la Protection civile lors de catastrophes), ou de l’envoi de médicaments et de produits alimentaires, l’Algérie n’a jamais failli à son devoir, quel que soit le demandeur. C’est une leçon que les Libanais doivent retenir : l’Algérie est un « exportateur » net de paix, de sécurité, et de bien-être. Grâce au fioul algérien, la lumière va à nouveau briller au Liban et les soirées à Beyrouth retrouveront leur éclat. Et tant pis pour la Ligue des États arabes, plus préoccupée à échafauder des plans machiavéliques avec les dirigeants de l’entité sioniste qu’à secourir un « frère » plongé dans le noir.
Par Imane B.
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