L’Algérie témoigne sa solidarité envers le Liban, actuellement frappé par une nouvelle crise d’électricité, en décidant de l’approvisionner en fioul, pour permettre le fonctionnement de ses centrales électriques. « Chargé par le président de la République, le Premier ministre Nadir Larbaoui a eu, ce jour (hier dimanche, NDLR), un entretien téléphonique avec le Premier ministre libanais, Najib Mikati. Il l’a informé de la décision prise par le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, de se tenir aux côtés du Liban frère dans cette conjoncture difficile et de l’approvisionner immédiatement en fioul afin de faire fonctionner les centrales électriques et de rétablir le courant dans le pays », peut-on lire dans un communiqué du Premier ministère. Le Liban, rappelons-le, a été plongé dans l’obscurité totale, avant-hier samedi, avec l’arrêt de la dernière unité opérationnelle de la centrale électrique de Zahrani. « Cette unité a été contrainte de s’arrêter complètement en raison de l’épuisement total des réserves de fioul, ce qui a entraîné une coupure totale de l’électricité à travers le pays », a affirmé Électricité du Liban (EDL), le fournisseur public, dans un communiqué relayé par le quotidien libanais L’Orient-Le Jour. Selon la même source, « cette coupure affecte des installations essentielles telles que l’aéroport, le port, les pompes à eau, les systèmes d’égouts et les prisons ». Le fournisseur public libanais a également fait savoir, selon le même journal, qu’il réactivera les unités en fonction des réserves de fioul disponibles, une fois que le carburant nécessaire sera assuré. La centrale de Zahrani, située dans le sud du Liban, est l’une des plus importantes centrales électriques du pays et la seule actuellement en service, fournissant la majeure partie des besoins en électricité. EDL a précisé dans un communiqué que l’arrêt de toutes les unités de production de cette centrale est survenu après l’épuisement de toutes les mesures de précaution pouvant être prises pour prolonger la production d’électricité jusqu’à ses limites minimales possibles.
Samir Rabah
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