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Propagation de la variole du singe en Afrique : Le ministère de la Santé rassure

Le ministère de la Santé a assuré n’avoir enregistré aucun cas de variole du singe sur le territoire national. Dans un communiqué rendu public hier lundi, le ministère a annoncé la mise en place d’un dispositif de surveillance et d’alerte pour contrecarrer cette maladie qui s’est répandue dans plusieurs pays d’Afrique. Le 14 août passé, le directeur général de l’OMS avait déclaré cette maladie, appelé également MPOX, comme étant « une urgence de santé publique de portée internationale », après que le CDC Afrique, Centre africain de contrôle et de prévention des maladies dépendant de l’Union Africaine (UA), a donné l’alerte à propos de cette épidémie, la considérant comme une « urgence sanitaire publique de sécurité continentale ». C’est la deuxième alerte de l’OMS, après une première lancée de juillet 2022 à mai 2023, au sujet de cette maladie, partie de la République Démocratique du Congo, qui regroupe plus de 95 % des cas, « mais qui se propage sur le continent au-delà de la zone endémique ». « Le MPOX est endémique en Afrique centrale et de l’ouest. L’épidémie est passée de 7.146 cas en 2022 à 14.957 en 2023, pour atteindre plus de 18.000 cas depuis le début de l’année 2024 dans au moins 12 pays africains. Parmi eux, des pays jusque-là jamais touchés par la maladie, comme le Burundi, le Kenya, le Rwanda et l’Ouganda », a indiqué le CDC Afrique, soulignant que « ce n’est que la pointe de l’iceberg, si l’on considère les nombreuses faiblesses de surveillance, des tests de laboratoire et de la recherche des cas contacts ». Au niveau national, le département d’Abdelhak Saihi, qui a réuni la sous-commission multisectorielle nationale des points d’entrée du Règlement Sanitaire International (RSI), pour une évaluation des risques, a fait état de « la disponibilité des moyens pour faire face à l’introduction éventuelle de cette maladie dans le pays ». « Après avoir passé en revue la situation épidémiologique mondiale et régionale et les modes de transmission de la maladie, les membres de la sous-commission ont déclaré que le risque demeure faible dans la population générale », insistant sur la vigilance et précisant que la plupart des cas confirmés dans le monde « sont importés à partir des zones endémiques des pays d’Afrique ». Par ailleurs, le ministère a annoncé « la mise en place d’un dispositif de surveillance et d’alerte au niveau national, notamment à travers le renforcement de la surveillance des cas, par l’activation du dispositif de veille au niveau des points d’entrée et la détection rapide des cas par le personnel médical et l’information et la sensibilisation de la population générale ». En outre, un appel a été lancé aux citoyens, les exhortant à respecter les règles d’hygiène individuelle et collective, notamment le lavage des mains. En plus du contrôle aux frontières, le ministère a appelé les personnes à l’étranger, ou appelées à partir en voyage dans une région contaminée, à éviter le contact avec des personnes touchées et des animaux susceptibles d’héberger le virus, tout en utilisant des masques respiratoires.

Mohamed Mebarki

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