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Surfacturation de prestations et indus privilèges  : Onze employés d’Air Algérie dans le box des accusés

C’est un autre scandale dont Air Algérie se serait bien passé, surtout à un moment où son nouveau P-D.G, Salim Ould Hamouda, s’attèle avec patience à redorer l’image de la compagnie. De quoi s’agit-il ? D’un nouveau cas de malversations impliquant onze personnes, dont des représentants syndicaux, un membre du bureau exécutif du Comité de participation, et le président de la Commission des affaires sociales. Selon le quotidien Echourouk, les mis en cause comparaîtront le 8 septembre prochain devant le tribunal de Sidi M’Hamed d’Alger, pour répondre à des chefs d’accusation liés à « l’attribution frauduleuse de marchés à un tour-opérateur chargé d’organiser des voyages et des séjours au profit des équipages de la compagnie et de leurs familles. » Les accusations auxquelles ces onze personnes devront faire face incluent « la surfacturation des frais de séjour des employés bénéficiaires des prestations du tour-opérateur dans différentes destinations, notamment la Turquie, la Tunisie, Dubaï, et l’Égypte. »Le quotidien Echourouk rappelle que les faits remontent à octobre 2022, date à laquelle l’Office Central de la Répression de la Corruption (OCRC) a reçu une plainte de la part de trois employés d’Air Algérie, contre le secrétaire général du syndicat, le directeur du Comité de participation et le président de la Commission des services sociaux. Ces derniers sont accusés d’avoir détourné des fonds des services sociaux destinés aux employés de l’entreprise. Lors de leur audition par le procureur, les trois salariés à l’origine de la plainte ont confirmé le contenu de celle-ci, affirmant que les responsables mis en cause, en collaboration avec une agence de voyages, avaient gonflé des factures de séjours en Turquie, Tunisie, Égypte, et Dubaï. En contrepartie, ces responsables auraient bénéficié de privilèges accordés à leurs familles, incluant des séjours gratuits dans des hôtels de luxe et des cadeaux de valeur. L’affaire est désormais portée devant la justice, qui devra démêler le vrai du faux, tandis que l’entourage familial des mis en cause plaide « non coupable », évoquant une histoire de « règlement de comptes ».

H. Khellifi

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