Le suivi des projets d’investissement semble constituer un véritable cheval de bataille pour les responsables de la wilaya d’Oum El Bouaghi, une démarche qui s’inscrit dans la stratégie nationale visant à diversifier l’économie et à réduire sa dépendance aux hydrocarbures. Les autorités locales multiplient les séances de travail pour évaluer l’avancement des opérations attribuées dans le cadre de la promotion de ce secteur. L’objectif est double : créer des emplois et générer des richesses pour le pays.
Cette dynamique se traduit par la revitalisation de certaines zones d’activités, notamment celle du chef-lieu de wilaya, l’une des plus anciennes de la région mais qui peine encore à atteindre son plein potentiel. En contraste, la zone d’activités d’Ain M’lila s’est imposée comme un véritable fleuron industriel. Son succès témoigne de l’attractivité de la région pour les entrepreneurs, avec de nombreuses unités productives en activité. Face à la demande croissante de foncier industriel, une nouvelle zone industrielle de 400 hectares a été créée à Ouled Gacem, une commune rurale située à proximité d’Ain M’lila. Cette expansion a permis à Ouled Gacem, où plusieurs unités de productions ont été implantées, de sortir de l’anonymat. Ainsi, alors que ce créneau continue de tâtonner au chef-lieu de wilaya, l’engagement d’investisseurs sérieux menant à bien leurs projets a fait les beaux jours d’autres centres urbains de la région, connaissant un essor remarquable. La ville d’Oum El Bouaghi souffre en effet d’une absence notable d’unités de production d’envergure capables d’absorber le chômage des jeunes. Cette situation s’explique en partie par un manque d’esprit entrepreneurial orienté vers l’industrie, la majorité des investisseurs locaux préférant se tourner vers des projets plus modestes tels que les fast-foods, les cafés et d’autres entreprises familiales. Dans ce contexte, la séance de travail de la commission de wilaya chargée du suivi et de l’assainissement des projets d’investissement, qui s’est tenue le jeudi 15 août, revêt une importance particulière. Présidée par le chef de l’exécutif et le président de l’Assemblée Populaire de Wilaya (APW) par intérim, cette réunion visait à faire le point sur la situation réelle de ce créneau primordial. Cette rencontre a permis d’examiner en détail les projets accordés par voie de concession dans les communes d’Ain Beida, Ain Fakroun, Henchir Toumghani et Ain Kercha. Le suivi régulier et rigoureux des projets s’avère crucial pour assurer leur concrétisation effective sur le terrain. Cette approche vise à éviter la répétition des erreurs commises par le passé, notamment au chef-lieu de wilaya. En effet, durant les années fastes, l’absence de contrôle strict avait conduit à l’attribution, au dinar symbolique, de milliers de mètres carrés de terrain à des investisseurs peu scrupuleux. Malheureusement, nombre de ces bénéficiaires n’ont pas concrétisé les opérations promises. Pis encore, certains se sont livrés à des pratiques spéculatives, revendant les lots de terrain à coups de milliards de centimes. Cette situation a eu pour conséquence directe la stagnation de la Zone d’Activité et de Dépôt (ZAD) du chef-lieu de wilaya, qui est restée dans un état quasi désertique pendant de nombreuses années.
K. Messaad
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