Le candidat du Mouvement de la Société pour la Paix (MSP) à la présidentielle du 7 septembre prochain, Abdelaali Hassani Cherif, se montre contrarié par l’absence d’équité dans la couverture médiatique de la campagne en cours, notamment par les médias audiovisuels. S’exprimant hier mercredi au Forum du quotidien public El Moudjahid, il a rappelé que sa plainte, soumise au président de l’Autorité Nationale Indépendante des Élections (ANIE), portait sur la violation de la loi régissant la couverture de la campagne électorale par les médias. « Il n’y a pas de respect de l’équité en matière de temps de passage », a-t-il condamné. Profitant de cette tribune, le président du parti islamiste a affirmé « qu’il pourrait y avoir un second tour du scrutin présidentiel si le vote se déroule dans la transparence. » « Les citoyens ont une vision, et les élections ne sont pas tranchées comme certains tentent de le faire croire », a-t-il ajouté. « Un deuxième tour est possible », a-t-il insisté, réitérant dans la foulée son appel à une forte mobilisation des électeurs, en vue de « donner de la légitimité au prochain président. »Dans le même élan, l’orateur a souligné que la réussite du prochain scrutin dépend aussi « du comportement de l’administration », qu’il appelle d’ailleurs « à abandonner certaines pratiques qui ont prévalu par le passé. » « Une forte abstention constitue un danger pour le pays, qui aurait alors un président sans légitimité », a-t-il mis en garde. Selon lui, « une forte participation au prochain scrutin devra confirmer la pratique démocratique et le pluralisme que connaît le pays. » Enchaînant, le candidat a présenté quelques-uns de ses engagements sur le plan économique, tout en critiquant ceux qui glorifient le bilan du chef de l’État sortant : « La gestion des affaires économiques ne se limite pas à la consolidation de certains indicateurs, tels que l’augmentation des réserves de change. Le front social est affaibli, le pouvoir d’achat est en chute libre, l’inflation est galopante et le chômage est endémique. C’est bien beau d’afficher des indicateurs économiques au vert, mais il est tout aussi important de renforcer le front social », a-t-il déploré. Dans ce sens, il a plaidé pour la mise en place d’une économie « libre et solidaire, avec une répartition équitable des richesses, ainsi qu’une prise en charge des préoccupations de la jeunesse. »« Notre vision économique consiste à consacrer la liberté d’investissement et à permettre aux entreprises publiques et privées d’évoluer dans un climat sain. Le contrôle portera sur le respect des droits des travailleurs et l’emploi des jeunes », a-t-il expliqué. Par ailleurs, M. Hassani Cherif a indiqué que son programme plaidait pour l’instauration d’un “système parlementaire en vue d’un équilibre entre les pouvoirs et d’un renforcement des mécanismes de contrôle sur le pouvoir exécutif”. Sur le plan économique, le candidat Hassani Cherif estime que son programme permettra d’augmenter le produit intérieur brut (PIB), de porter le revenu par habitant et de réduire le taux de chômage, affirmant que sa vision pour l’avenir repose sur “un nouveau découpage administratif fondé sur la révision du code communal et de wilaya, l’élargissement des prérogatives des élus et l’augmentation du nombre de wilayas”.
Samir Rabah
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