Lorsque vient la saison de la figue de Barbarie, les marchands de fruits craignent pour leurs recettes à Guelma. Ce produit, très prisé par les familles quelle que soit leur classe sociale, se vend en effet beaucoup plus facilement que les autres, grâce à son prix abordable. Selon sa qualité, son volume et son origine, la figue de Barbarie, que la culture occidentale considère comme le roi des fruits, est vendue entre 10 et 40 dinars l’unité. Ce tarif élevé de 40 dinars n’est cependant apparu que cette année, relève-t-on. Dans les rues de la vieille-ville de Guelma, il est difficile de ne pas tomber sur les nombreux étals proposant ce fruit populaire. Même les artères principales et les abords des administrations et des mosquées sont envahis par les vendeurs, au point que la circulation devient parfois difficile. Les clients, pressés de s’en procurer, n’hésitent pas à négocier le prix malgré l’affluence. Certains clients se contentent d’emporter la figue de Barbarie avec sa peau, tandis que d’autres préfèrent, voire exigent, qu’elle soit épluchée. Cette dernière option peut parfois rendre nerveux les vendeurs, qui cherchent à écouler rapidement leur marchandise. Les propriétés nutritives de ce fruit, dont la culture serait d’origine mexicaine, sont nombreuses, selon des médecins. « La figue de Barbarie est fortement riche en fibres et en sucres. Son effet laxatif est reconnu cliniquement, notamment pour les intestins paresseux. Elle a également des vertus anti-inflammatoires et antispasmodiques, et se présente comme un remède avantageux contre les maux de ventre. Le fruit est également riche en vitamines A, B, D et E, et joue un rôle d’antioxydant, évitant ainsi les risques vasculaires. De plus, il favorise la production de lait chez la femme », expliquent-ils. Cependant, les experts recommandent de ne pas en consommer avec excès, car une consommation trop importante pourrait avoir des conséquences dangereuses sur l’évacuation des selles.
Hamid Fraga
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