Pour marquer la double commémoration du 20 août 1955/56 décrétée Journée du Moudjahid, le wali de Biskra, Lakhdar Seddas, a procédé avant-hier, mardi 20 août, à l’inauguration d’une nouvelle polyclinique sise au quartier populaire de Sidi Ghezzal, dans la banlieue ouest du chef-lieu de wilaya. Accompagné des autorités civiles et militaires, il a coupé le ruban, visité les lieux, inspecté les différents services et s’est longuement entretenu avec le personnel apparemment prêt à accueillir les patients, a-t-on relevé. « Vous avez entre vos mains une superbe nouvelle unité de santé dotée de tout le matériel médical, des équipements de pointe et des commodités pour mener à bien votre mission. Il faut que les citoyens sentent les efforts de l’État dans la prise en charge de leurs besoins en matière de santé de proximité et cela de l’accueil, aux consultations, aux diagnostics et aux solutions thérapeutiques envisagées », a-t-il souligné. Il faut savoir que cette nouvelle polyclinique est un ancien projet lancé en 2019 et dont la durée des travaux de réalisation était fixée à huit mois. Pour des raisons liées à des défectuosités constatées par l’organisme de Contrôle Technique des Constructions (CTC), les travaux avaient été gelés, au grand dam des habitants de ce quartier. Selon la fiche technique, cet établissement hospitalier comprend plusieurs services spécialisés en diverses maladies. Il est constitué d’un bloc d’urgence, de laboratoires d’analyses, d’un bureau de radiologie, d’un service dentaire, d’une maternité de six lits, de locaux de récupération et de traitement des déchets d’activités de soins à risques infectieux et assimilés, d’une aile administrative et de deux logements d’astreinte. A noter que des habitants de ce quartier, déplorant « la marginalisation de cette partie de la ville de Biskra », ont-ils dit, ont interpellé le wali à l’occasion de sa présence sur les lieux, a-t-on relevé. Ils demandent des logements sociaux, des aménagements, des dessertes d’autobus de transport urbain et d’être débarrassés du collecteur des eaux usées à l’air libre qui empeste leur quartier à longueur d’année. « Monsieur le wali, nous vous remercions pour votre visite, d’autant plus que nous n’avons pas vu un responsable depuis des années. Notre quartier où vivent des centaines de familles pâtit de nombreux maux. Venez voir dans quelles conditions nous vivons. On se croirait dans un pays en guerre. Même les enseignants mutés dans nos établissements scolaires rechignent à venir travailler dans cette partie de la ville », a clamé un intervenant. Après les travaux de rénovation des réseaux souterrains de l’alimentation en eau potable et de l’évacuation des eaux usées, un vaste programme d’aménagement de la voirie est prévu pour Sidi Ghezzal, laquelle cité populaire a une Sûreté urbaine, un stade de proximité, un lycée, un collège d’enseignement moyen et des écoles primaires, a-t-on appris.
Hafedh Moussaoui
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