Comment convaincre les jeunes à se présenter en force aux urnes, le 7 septembre prochain ? Chacun des trois postulants à la magistrature suprême est allé de sa démarche, non seulement pour répondre à cette question, du moins en théorie, mais de consacrer dans les faits une partie de son programme électoral à cette catégorie, qui représente un enjeu capital. En effet, de par leur importance numérique et leur potentiel dynamique, les jeunes ont toujours constitué un fonds inépuisable de voix susceptibles de déjouer les pronostics. Lors d’un meeting animé jeudi à Chlef, le candidat du Front des forces socialistes, Youcef Aouchiche, a estimé qu’« une forte participation au scrutin peut faire la différence entre les candidats, ne dissimulant pas son souhait de créer les conditions d’un « Hirak électoral au service de l’Algérie». Lors d’un débat improvisé, hier, avec des jeunes de Jijel, qui entre dans le cadre de ses activités de proximité, Youcef Aouchiche, a estimé qu’il « est temps de réfléchir à l’avenir des futures générations », notamment « leur prise en charge socioéconomique ». La veille, il avait déclaré à partir de Chlef que son programme « propose des solutions réalistes aux problèmes pour redonner espoir aux citoyens, notamment les jeunes ». A Jijel, il a évoqué longuement la création d’un fonds souverain, qui sera consacré « à l’investissement dans des secteurs rentables ». Selon lui, la mise en œuvre de ce fonds va permettre au pays de préserver « l’intérêt des générations futures ». Il s’est également engagé à revoir la politique de l’emploi en vigueur, en l’adaptant à la nature de chaque région, afin de « construire un système économique solide, générateur de richesses et de créations d’emplois ». Quant au candidat du MSP, Abdelaali Hassani Cherif, il s’est attaqué à deux des fléaux qui menacent la jeunesse algérienne : la « Harga », immigration clandestine, et la propagation du trafic et de la consommation de la drogue. Sans donner de détails, il s’est engagé à tout mettre en œuvre s’il est élu pour éradiquer la « Harga » en tant que comportement désespéré, et lutter les narcotrafiquants de tous bords. Afin de donner un aspect pragmatique à sa démarche, il a proposé « la mise en place de la finance islamique dans le financement des projets, notamment ceux destinés aux jeunes, en sus du renforcement du rôle des établissements wakfs pour donner la chance aux jeunes investisseurs ». Au 8ème jour de la campagne électorale, et lors d’une activité de proximité organisée au niveau de la commune d’El-Harrach, Mustapha Hidaoui, président du Conseil supérieur de la jeunesse, a affirmé que cette rencontre vise à « soulever les préoccupations des citoyens, notamment celles des jeunes, à M. Abdelmadjid Tebboune », appelant à « soutenir ce dernier, en vue de poursuivre les réalisations accomplies lors de son premier mandat ». A cet effet, il a incité les jeunes à « participer massivement à la prochaine échéance électorale pour préserver les acquis réalisés, en se rendant en force aux urnes le 7 septembre pour voter en faveur du candidat indépendant et soutenir son programme ».
Mohamed Mebarki
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