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Un des défis du prochain mandat présidentiel : La régulation du marché en point de mire

Rebelote ! Le marché est de nouveau en proie  à une dérégulation qui affecte certains produits de première  nécessité, alors que le citoyen lambda en a déjà assez, voir trop, avec la spirale infinie des prix qui flambent. Ces derniers jours, ce sont le café et la pomme de terre, deux produits de base de la ménagère, qui s’invitent à la campagne électorale, suite à une hausse sidérante et brutale de leur prix respectifs qui grimpe du simple au double. De 50 dinars, le célèbre tubercule est passé à 120 dinars, un prix jamais atteint sur le marché algérien, de mémoire de maraicher, surtout que les stocks du ministère de l’Agriculture, pour faire la soudure entre deux saisons existent. Pour le café, c’est le vertige ! De 220 à 250 dinars, le paquet de 250 passes, du jour au lendemain chez l’épicier  400 dinars. Un gobelet   chez la cafetier du quartier, c’est 50 dinars. La cause invoquée, la mauvaise récolte chez les pays producteurs ainsi que les tensions géopolitiques qui affectent le transport maritime. Toujours est-il que le problème a pris une ampleur telle grâce à l’effet amplificateur des réseaux sociaux que les candidats à la présidentielle s’en sont emparés  pour faire le constat et surtout pointer du doigt ces dérégulations récurrentes qui  pourrissent l’existence. La  crainte de voir le problème contaminer la campagne électorale, le Gouvernement est monté au créneau, en prenant des mesures immédiates à caractère « déflationnistes », s’agissant précisément de ces deux produits, actuellement sous tension. En parallèle à ces mesures urgentes et ponctuelles, le Gouvernement, dans un souci d’anticipation des prochaines turbulences du marché, qui toucheraient d’autres produits, a mis en place « une cellule de veille et d’alerte » dont le but est l’observation du marché pour prévenir les pénuries et agir proactivement sur l’approvisionnement. Cette cellule est composée de représentants des ministères du Commerce, des Finances, de l’Agriculture et du Développement rural, et de l’Industrie et de la Production pharmaceutique, ainsi que des membres des corps de sécurité. La présence de plusieurs ministère au sein de cette cellule va permettre « une approche participative, selon le ministre du Commerce qui explique que le mécanisme, outre la régulation du marché, à produire aussi  des analyses périodiques sur l’état du marché pour protéger le pouvoir d’achat du citoyen »Peut être que cette cellule apportera une réponse à une situation conjoncturelle. Mais pour une solution plus globale et plus radicale, il en faut plus, c’est-à-dire quelque chose de plus grand, de plus ambitieux pour disséquer le problème de la dérégulation et ses conséquences, les pénuries et les inflations qui ont été une des fragilités du premier mandat du président Tebboune. C’est un des défis du prochain mandat présidentiel.

H.Khellifi.

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