Le constructeur automobile chinois, BAIC, est sur le point de relancer son usine de Batna désormais opérationnelle. Le redémarrage de cette usine d’une capacité de production annuelle de 30 000 véhicules dès la première année, concernera au début l’assemblage de trois modèles de véhicules légers ainsi que des camions et des utilitaires légers. L’usine de Batna est équipée des dernières technologies en matière de fabrication automobile. Elle est entrée en production en 2018 avant d’interrompre son activité en 2020 pour des raisons liées à la conjoncture de l’époque marquée par la remise en cause de l’ensemble de l’industrie automobile telle qu’elle a été conçue par les hommes d’affaires gravitant autour de Bouteflika et ses relais. Le constructeur chinois fort d’une longue expérience de partenariat avec l’allemand Mercedes et le Sud-Coréen Hyundai s’est déjà engagé à augmenter progressivement le taux d’intégration pour atteindre et dépasser les 30% exigés par la réglementation ; et cela dans les cinq prochaines années. Localement, l’apport de l’usine en termes d’emploi n’est guère à négliger, assurant la création de 930 emplois directs et indirects, pour aller jusqu’à 1 300 emplois, de garantir une production continue. Le constructeur chinois s’est engagé en outre à sous-traiter avec des fournisseurs algériens pour la production de certaines pièces comme les vitres, les batteries et les freins, s’inscrivant dans une optique dynamique visant à développer une industrie automobile locale forte et compétitive. BAIC Algérie compte également reprendre les exportations vers la Mauritanie et la Tunisie, renforçant ainsi le rayonnement de l’industrie automobile algérienne à l’international, conformément aux contrats signés en 2018. Ambitionnant de conquérir une part importante du marché algérien, BAIC Algérie compte également sur les prix « compétitifs » de ses véhicules et les solutions de financement pour faciliter l’accès à toutes ses gammes. Est-ce une nouvelle ère qui s’ouvre pour l’industrie automobile algérienne ? Tout porte à le croire. Concerné directement par la transition énergétique, le constructeur chinois compte également produire le premier véhicule électrique algérien dans un délai de cinq ans. Il y’a lieu de rappeler que BIAC, (Beijing Automotive) est un constructeur automobile qui a fabriqué des camions et des voitures sous son nom et via des coentreprises avec Hyundai et Mercedes-Benz. Il est le cinquième constructeur automobile chinois, avec une production de 2,410 millions de véhicules en 2014. Il est numéro un pour les camions légers, et numéro quatre pour les poids lourds. Des données qui ne pourraient être que positives pour son projet en Algérie.
Mohamed Mebarki
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