Le café Saint George, situé à l’angle des rues Émir Abdelkader (ex-Bugeaud) et Aïssaoui Mohamed (ex-Negrier), plus exactement en face du marché « Francis », a définitivement fermé ses portes. Désagréablement surpris par cette fermeture soudaine, les habitués, dont certains ont versé des larmes en regardant les portes closes de l’établissement, ont été fort déçus. La tristesse se lisait sur leur visage. « C’est dommage que notre café habituel ferme définitivement ses portes. Il aurait fallu que le gérant de ce célèbre établissement fasse quelque chose pour éviter sa fermeture », a déclaré un groupe de clients stationnés devant le café Saint George, situé en plein centre-ville de la Coquette. Ce café est le dernier à avoir mis la clé sous le paillasson dans cette artère principale, qui n’a rien à envier aux autres rues des villes européennes. « Nous aurions aimé que les responsables locaux interviennent pour trouver une solution au problème posé afin d’éviter la fermeture définitive du café Saint George, qui fait partie du patrimoine immatériel de la ville des jujubes », a ajouté un client. Pour rappel, la rue Émir Abdelkader comptait jadis plus d’une dizaine de cafés. « Si ma mémoire ne me fait pas défaut, je peux vous en citer quelques-uns. Il y avait Le Niagara, L’Étoile, Le Canari, Le Globe, Le Palmier, Le Lotus, etc. J’ai oublié le nom de trois ou quatre établissements de débit de boissons », nous a confié un septuagénaire. « Dans les années cinquante, beaucoup de gens fréquentaient cet établissement. Après avoir fait leurs emplettes aux Halles centrales, appelées aujourd’hui marché Francis, les habitués venaient prendre leur apéritif dans ce café qui était aussi un bar », a-t-il ajouté. Par ailleurs, selon nos informations non encore confirmées, le propriétaire de l’immeuble au rez-de-chaussée duquel se trouvent tous les commerces aurait proposé au gérant la vente de ce café, mais ce dernier aurait décliné cette offre.
Nejmedine Zéroug
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