Le problème de gestion des déchets dans plusieurs communes de la wilaya de Skikda a trouvé une solution, lundi 26 août, avec la mise en service d’un Centre d’Enfouissement Technique (CET) à El Harrouch. Cette installation, attendue depuis des années, vise à mettre fin au déversement aléatoire des déchets qui affectait l’environnement et la qualité de vie des habitants.
Le CET, d’une superficie de vingt hectares, desservira six communes : El Harrouch, Emdjez Edchich, Salah Bouchaour, Zerdaza, Ouled H’Baba et Ain Bouziane. Cette dernière, bien qu’affiliée à la daïra de Sidi Mezghiche, bénéficiera également des services du centre. A noter que le coût de réalisation du projet s’élève à quarante milliards. L’importance de cette infrastructure est capitale pour les communes concernées qui, jusqu’à présent, étaient confrontées à des difficultés majeures pour trouver des sites appropriés pour l’élimination des déchets. Faute d’alternatives, elles avaient souvent recours à des décharges sauvages, notamment à proximité de terres agricoles, ne répondant pas aux normes environnementales et sanitaires en vigueur. La commune d’El Harrouch illustre parfaitement ces défis. Il y a deux ans, suite à l’endommagement de la route menant à la décharge de la localité de Chems, située à environ quinze kilomètres, la municipalité s’était vue contrainte de déverser ses ordures près de la commune de Zerdaza. Cette décision avait provoqué la colère de la société civile, qui dénonçait les dommages environnementaux causés à la région. La croissance urbaine rapide d’El Harrouch, notamment après la reconstruction de la zone d’expansion de Bir Stal comptant plus de 3.000 habitants, a accentué le besoin d’une solution durable pour la gestion des déchets. La commune de Salah Bouchaour n’a pas été épargnée par ces problèmes. Contrainte de rejeter ses ordures à proximité des terres agricoles, elle a vu s’accumuler des tas de déchets près des cultures, suscitant la colère des fellahs locaux. Le nouveau CET permettra de combler le déficit enregistré dans cette zone et d’éliminer les dépôts sauvages disséminés dans toute la région.
Djamel Dib
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